vendredi 9 août 2013

Faut-il limiter ou interdire la randonnée au Néron ?

Quaix et Proveysieux vus du sommet du Néron
Une nouvelle intervention du PGHM a eu lieu lundi 5 août sur le sommet du Néron. Trois randonneurs, complètement désorientés, se sont finalement résolus à appeler les secours après des heures passées à tâtonner dans l’obscurité, piégés dans le labyrinthe de buis entrecoupé de barres rocheuses.
Ces randonneurs grenoblois se sont perdus en voulant parcourir la traversée des arêtes de ce petit sommet de Chartreuse bien connu des Grenoblois puisqu’il domine directement le nord de l’agglomération. Il y a quelques semaines, trois autres randonneurs égarés avaient déjà été évacués par le PGHM et la Sécurité Civile.
Ces  secours reposent l’éternelle problématique de la fréquentation du Néron par les randonneurs : « Le grand malentendu, c’est que, sur certains sites Internet ou dans la presse spécialisée, la traversée des arêtes est présentée comme une randonnée, alors qu’il s’agit bien d’une course de montagne en terrain d‘aventure. Il faut utiliser du matériel et les techniques de l’escalade pour la parcourir en toute sécurité. Parce que sur 80 % du parcours, si tu tombes, tu te tues !”, explique un secouriste du PGHM.
Depuis quelques mois, la physionomie de la course a changé. Un éboulement s’est produit après la croix marquant le point culminant et les personnes non équipées ne peuvent le franchir sans prendre des risques  énormes. Les randonneurs tentent alors de contourner ce passage par le versant qui domine Saint-Egrève et sont petit-à-petit repoussés dans la végétation et les barres rocheuses de l’imposant versant nord-ouest, où elles finissent par se perdre totalement. La traversée des arêtes n’est donc pas une balade tranquille, mais un itinéraire de montagne engagé réservé aux initiés...

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