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vendredi 9 mai 2025

Une grande exposition sur les 80 ans de la fin de la guerre

Dans le cadre de la commémoration des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre Mondiale et de la Libération des Camps de concentration une exposition, fruit d’un beau travail partenarial, a lieu du 6 au 16 mai à l'Hôtel de ville de Saint-Egrève. Elle a été réalisée par les associations UNADIF (*), Histoire et Patrimoine Vence Neyron Cornillon et Saint-E Philatélie. Inaugurée ce mardi 6 mai en présence de Laurent Amadieu, maire de Saint-Egrève, les différents panneaux du parcours permettent aux visiteurs de découvrir notamment des documents, archives et timbres de l'époque de la Seconde Guerre Mondiale.

Laurent Amadieu, maire de Saint-Egrève lors de l'inauguration
Une présentation inédite de dessins
Ce qui a sans aucun doute marqué et fortement ému les premiers visiteurs, ce sont ces 18 dessins inédits, présentés par Jean-Paul Blanc, président de l’UNADIF, réalisés en cachette et pendant sa captivité par Kurt Dittmar ancien détenu au camp de Dachau, mais aussi dessinateur de métier, ce qui explique la représentation d’un réalisme exceptionnel. Ils retracent l’enfer et l’horreur de la vie quotidienne dans le camp, mais aussi la barbarie, la cruauté et la dureté de la vie de déporté. C’est Robert Vallon, résistant déporté, qui portera ses documents à la postérité en échange d’un peu de nourriture. Ils sont présentés pour la première fois dans le cadre du projet national « La mémoire a un avenir », avec le soutien du Département de l’Isère. 

Attention ! Ces dessins sont très réalistes et peuvent choquer, notamment les plus jeunes...


Dans cette même exposition, Saint E' Philatélie, représenté par son président Jacques Chautemps, expose des timbres et lettres de six adhérents qui rappellent des faits marquants de la période 1939/1945 avec, selon la thématique choisie, une partie importante consacrée au Général de Gaulle.

Histoire Patrimoine Vence Neyron Cornillon, dont les adhérents se passionnent et s'intéressent à la vie de Saint-Egrève et de ses habitants, présente aussi plusieurs documents se rapportant à cette période 39-45, tandis que l'ANACR (*) expose deux panneaux sur les résistants et les rues de Saint-Egrève.
Pour conclure la rencontre, le maire a précisé que la Ville de Saint-Égrève a souhaité baptiser le jardin public de Champaviotte du nom d’Alfred Rolland, dit Féfé, marquant ainsi l’engagement profond de cet homme dans la Résistance. Il sera inauguré le 18 juin prochain, date symbolique.

(*) UNADIF : Union Nationale des Associations de Déportés et Internés de la Résistance et des Familles.
ANACR : Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance


Alain Provost

lundi 14 avril 2025

Causerie « les carrières de terre réfractaire de Proveysieux » présentées par Laurent Surmely et Laurent Truche, le mardi 15 avril 2025 à 18h30 à Saint-Egrève

Si vous avez raté la présentation qui avait eu lieu l'automne dernier à Proveysieux, conférence doublée d'une sortie sur le  terrain, vous avez l'occasion de vous rattraper.

Une deuxième session aura lieu le mardi 15 avril 2025 à 18h30, à la Maison des solidarités et des familles – salle SAFRAN, 38 Rue de la Gare – Saint-Egrève

Dans une première partie, Laurent Truche, professeur en ressources minérales et énergétiques à l’Université Grenoble Alpes présentera les particularités géologiques de ces terres.

Dans un deuxième temps, Laurent Surmely, membre de la commission patrimoine et sentiers, retracera l’histoire de l’exploitation des carrières de terre réfractaire de Proveysieux, de 1874 à fin des années 1960.




 

lundi 20 janvier 2025

Le chantier de la maison Fagot à La Monta devrait aboutir dans les prochains mois

C'est un site que les Proveysards fréquentent chaque matin en traversant le quartier de La Monta à Saint-Egrève, le chantier actuellement en friche dit de "La Maison Fagot/Journet", du nom des anciens propriétaires,  

Ces deux maisons d’habitations en encorbellement sur la Vence, rasées au cours de l'été 2023 étaient situées aux numéros 42 et 44 de la rue le La Monta. Les deux bâtisses qui dominaient la rivière avaient été acquises par la mairie le 21 janvier 1992, avec un projet de remise en valeur du site après démolition. Chacun a pu constater que cette remise en valeur trainait un peu beaucoup en longueur. On en sait désormais un peu plus sur l'avancement du chantier qui devrait reprendre dès l'été prochain. Les élus ont communiqué dans le bulletin municipal de Saint-Egrève (Voir ci-dessous).

Voir aussi article sur ce site écrit en août 2023...

"Le site de l'ancienne maison Fagot, en contrebas du pont de la rue de Champy à La Monta, va connaître un sacré changement en 2025. Un projet de 740 000 € est inscrit au budget 2025 pour transformer cet espace plein de potentiel en deux terrasses publiques à la jonction de La Monta à la rue des Brieux. La terrasse "haute” sera sertie de pavés et de quilles pour éviter les stationnements abusifs. La végétalisation du site est aussi prévue dans les plans d'aménagement. La terrasse ”basse”, accessible par un escalier ainsi qu'un portillon et dont l’accès ne pourra se faire qu'en journée, bénéficiera, de son côté, de pavés enherbés et de deux cépées. Des bancs sont également prévus pour rendre les lieux le plus agréable possible pour les usagers. Grâce à une installation sécurisée, ces derniers pourront aussi observer la partie du canal des usiniers qui passe sous la plateforme. Une belle manière de mettre en valeur le patrimoine saint-égrévois. Le temps d'études et de travaux est estimé à dix mois. Le début du chantier est prévu pour l'été 2025."


vendredi 27 septembre 2024

A la découverte des anciennes carrières de terre réfractaire

C’est une sortie un peu hors normes qui a été proposée le week-end dernier par la commission patrimoine et sentiers de la commune, une invitation à la découverte des anciennes carrières de terre réfractaire, un temps fort de l’activité préindustrielle du XXe siècle.

Le site de la carrière de Crozet en juillet 1937

C’est une activité qui a employé de nombreux habitants du village, suite à la découverte de la terre réfractaire dans ces carrières et leur exploitation dès 1874. Ce matériau fut notamment exploité pendant de nombreuses décennies pour les fours dans les fonderies spécialisées, dans les moules de pièces d’artillerie, mais aussi pour fabriquer des briques et tapisser l’intérieur des fours.

Laurent Surmely, historien, expliquant le contexte patrimonial au départ de la balade

Laurent Truche, enseignant à l’université Grenoble Alpes, expliquant le contexte géologique de la vallée du Tenaison

Réparties de part et d’autre de la vallée du Tenaison, on en trouve encore les traces et certains vestiges. Grâce aux importantes recherches menées par Laurent Surmely, historien et habitant de Proveysieux, mais aussi de Laurent Truche, professeur en ressources minérales et énergétiques à l’Université Grenoble Alpes, une trentaine de personnes a pu notamment découvrir la carrière de Crozet située en contrebas de la montagne de Chalves, non loin du lieu-dit « Les Marcellières ». Sur ce site, on trouve encore des galeries, la cabane des contremaitres, un câble téléphérique et sa station supérieure, des bâtiments particulièrement bien conservés, ainsi que divers vestiges. Une photo de l’époque, présentée lors de la sortie, montre l’importance de l’exploitation.

 

Le groupe devant la maison des contremaitres, un bâtiment qui n’a pas subi le temps.

Transport de terre de la carrière à la gare

Lors de la conférence qui a suivi cette visite, Laurent Truche a expliqué le contexte géologique de la vallée, se mettant à la portée de tous pour une approche scientifique très didactique et passionnante, pas toujours évidente pour les non-initiés. Laurent Surmely a enchaîné, plongeant ses auditeurs dans cette histoire locale méconnue. Pour se rendre compte de l’ampleur de cette activité, il faut savoir que vers 1895, sur la douzaine de carrières de terre réfractaire iséroises, et une production annuelle de 7 000 à 8 000 tonnes, celles de Proveysieux en fournissaient la moitié. Nombreux étaient les Proveysards qui louaient leurs services avec des revenus complémentaires non négligeables pour ces paysans, que ce soit à la mine ou pour le transport par charrettes tombereaux tirées par des bœufs. De même, des entrepôts dédiés furent construits par les exploitants à la gare de Saint-Égrève/Saint-Robert, notamment par les entrepreneurs Fumet, Trouillon ou Gadot et Martin. Dans ses recherches, Laurent Surmely a pu notamment réunir plusieurs documents (photos et cartes postales, factures, extraits cadastraux) aux Archives Départementales mais aussi chez les familles proveysardes.

La gare basse d'un câble provenant des carrières


Cette activité a subi un lent déclin au début du XXe siècle avec l’arrêt successif des différentes carrières sur Girieu et Mont Rachais, mais aussi sur Grandchamp et Crozet. Sur cette dernière, huit ouvriers ont tout de même extrait 3 000 tonnes de minerais en 1935. Cette activité prit pratiquement fin en 1941 suite à un éboulement en amont du hameau de Pomarey, interrompant tous transports, donc l’extraction de la terre.

jeudi 12 septembre 2024

A la découverte des carrières de terre réfractaire de Proveysieux

Les membres de la commission patrimoine et sentiers de la commune de Proveysieux vous invitent à une découverte des anciennes carrières de terre réfractaire, un temps fort de l'activité préindustrielle du XXème siècle. Elle aura lieu le samedi 21 septembre 2024 avec deux temps forts : une sortie sur le terrain et une conférence en mairie.
 
- 14h : découverte de la carrière de Crozet en compagnie de membres de la commission et de Laurent Truche, professeur en ressources minérales et énergétiques.
  • Le rendez-vous est fixé au lieu-dit "Le Creux" (route de la Charmette après le portique limitant la hauteur des poids lourds. Prévoir covoiturage, le nombre de places de parking étant limité). Pour accéder au site, il faut compter environ une demi-heure de marche, sur un chemin en pente très raide. Chaussures de randonnée obligatoires.
Un cliché datant de juillet 1937 sur le lieu d'exploitation de la carrière de Crozet

- 17h30 : Présentations/conférences. Salle de réunion de la mairie au chef-lieu avec deux présentations :  

  • Contexte géologique des dépôts de terre réfractaire de la vallée de Proveysieux par Laurent Truche professeur en ressources minérales et énergétiques à l’Université Grenoble Alpe et au laboratoire ISTERRE.
  • Histoire de l’exploitation des carrières de terre réfractaire de Proveysieux : une première esquisse par Laurent Surmely membre de la commission patrimoine et sentier.
En cas de mauvaise météo, la sortie sera annulée, les conférences maintenues aux mêmes horaires.

lundi 3 juin 2024

Le gros châtaignier remis en valeur

C’était un chantier qu’avait programmé la commission patrimoine de la commune, un groupe constitué d’élus et d’habitants du village, particulièrement sensibilisés par le patrimoine local. On leur doit entre autres deux expositions de photos et cartes postales anciennes, issues de différentes collections particulières ainsi que des visites de sites locaux, des manifestations qui ont, chaque année, un gros succès. 

 

Le châtaignier avant l’élagage (photo : L. Thomas)
La dernière opération en date concernait une opération de rajeunissement du gros châtaignier qui trône à l’entrée de la commune, à la hauteur du hameau de Garcinière. La frondaison de cet arbre, sans doute bicentenaire, avait complètement disparu sous une épaisse couche de lierre, cachant ainsi ce « monument naturel », récemment classé au patrimoine naturel de Proveysieux. Loin de vouloir remettre en question le rôle important du lierre qui, contrairement à ce que l’on croit n’est ni un parasite, ni une plante invasive, les artisans de ce chantier voulaient juste redonner au végétal une prestance disparue.

Une photo du châtaignier datant de janvier 1927

 

Il faut préciser que ce châtaignier a tout une histoire. Il apparait ainsi sur des peintures anciennes, dont une de Théodore Ravanat, artiste de l’école des peintres paysagistes de la fin du XIXe siècle. Il a été aussi un des sujets des photographes du début du XXe siècle, où on peut déjà constater sa stature imposante.

Une carte postale datée de 1908
L'arbre a retrouvé une nouvelle jeunesse

Il méritait donc un bon entretien, une mise en valeur, un rajeunissement. C’est ce qui a été fait récemment par une équipe de choc, sous la houlette de Damien Cristea de l’entreprise Ewok, élagueur de métier à Proveysieux. Débarrassé du lierre et des branches mortes, le gros châtaignier est de nouveau remarqué par les habitants, mais aussi par les randonneurs et cyclistes, nombreux sur cet itinéraire, qui profitent d’une halte ombragée.

mardi 30 avril 2024

Une nouvelle exposition sur le patrimoine proveysard pendant la foire du 1er mai à Proveysieux

"Patrimoine proveysard", c'est le nom de cette nouvelle expo qui sera présentée le jour de la foire du 1er mai à Proveysieux, dans le gymnase. Lors du même événement, en 2023, la commission patrimoine de la commune avait déjà présenté l'expo "Proveysieux, du XIXe au XXe siècle". Vous pourrez trouver cette dernière sous forme d'un ouvrage de 46 pages. Il sera vendu pendant la foire, puis en mairie au prix de 20€.

 
Cet ouvrage de 46 pages, retraçant l'expo de 2023 sera mis en vente pendant la foire


Patrimoine Proveysard
Avant d’être ce joli village que la voiture a rendu proche des communes voisines et de Grenoble, Proveyzieux était une petite commune de moyenne montagne dont les habitants ont toujours essayé d’être auto-suffisants, utilisant les ressources locales avec ingéniosité et inventivité.
De cette période, il reste encore des vestiges disséminés sur son territoire.
C'est ce patrimoine, celui qui a contribué à la vie à Proveyzieux et dont il est le souvenir, que l'exposition présentée cette année a pour but de mettre en lumière aujourd'hui. 



Au fil de cette exposition, vous pourrez découvrir, ou redécouvrir les traces de cette Histoire.
A ces époques où les transports étaient compliqués, les habitants de la commune avaient à cœur d’utiliser les matériaux locaux et surtout, de les transformer dans le village pour les utiliser ensuite ou pour en faire commerce à Saint-Egrève, Grenoble, voire plus loin.
Vous y verrez la scierie, les platelages mais aussi les glacières naturelles très utiles quand le "frigo" n’avait pas encore été inventé.
Vous y retrouverez bassins et fours à pain, encore très présents aujourd'hui, qui animèrent la vie des hameaux. Vous porterez un autre regard sur les granges qui subsistent encore avant d'être transformées en habitation un jour peut-être et que vous croisez lors de vos promenades.

Cette déambulation proveysarde vous amènera aussi à redécouvrir moulins et oratoires encore existants ou la fresque de l’ancienne auberge des GrandzGousiers, ô combien célèbre à son époque. Et d'autres souvenirs encore.
Flânez, déambulez le long de cette exposition. Découvrez ou redécouvrez ce patrimoine de Proveysieux.
Et si vous êtes en peine de savoir l'emplacement de tel ou tel vestige, questionnez les membres de la commission patrimoine et sentiers qui a porté ce projet, ils vous répondront avec plaisir.
La commission patrimoine vous souhaite une belle déambulation patrimoniale.

mardi 6 février 2024

La grande aventure du téleski de Planfay

Extraits de l'exposition : " Proveysieux, du XIXe au XXIe siècle", présentée lors de la foire du 1er mai 2023 à Proveysieux... 

La prairie du téléski de Planfay

Je me souviens d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître… ! Un temps où il y avait beaucoup de neige à Proveyzieux !
C'était dans la deuxième moitié des années 1960.

Des habitants de la commune avaient une idée en tête… monter un téléski à Planfay !
Après des pourparlers, des réunions, le maire, Pierre Brosse, donne son aval, en parle au maire de St-Égrève, Maître Balestas, et l'affaire est conclue… !
L'aventure du téléski de Planfay commençait, fédérant une bande de jeunes entre 20 et 40 ans de la commune, mais pas que…
Ils se sont mis au travail ; et, dans la neige, au cours de l'hiver 1967, ils vont couper des arbres, les ébranchent, scellent les troncs dans le sol. Ils ont aussi retapé, aménagé la "cabane" du Mollaret au toit de tôles rouillées !

Un téléski est acquis auprès des établissements Montagnier et Allonzier à La Caille en Haute Savoie.
Et, le samedi 20 janvier 1968, inauguration du téléski en présence des notables de l'époque, tout juste 15 jours avant l'ouverture des Jeux Olympiques de Grenoble.
La station de ski était née…

Des mises aux normes nécessaires et onéreuses, une neige moins abondante, ont eu raison de la station de ski de Planfay en 1978…

Fin de cette belle et fabuleuse épopée ! 

Au même endroit, en 2023...

mardi 30 janvier 2024

L'entrée du hameau de Pomarey, il y a plus d'un siècle et aujourd'hui...

Extraits de l'exposition : " Proveysieux, du XIXe au XXIe siècle", présentée lors de la foire du 1er mai 2023 à Proveysieux... 


Cette vue représente l'entrée du village de Pomarey.
- À gauche, l'arbre est pour ainsi dire l'élément principal de cette photo ; dans la peinture du paysage du XIXème siècle, l'arbre était souvent «un personnage principal" au 1er plan.
- À droite, en haut du talus, une grange qui sera transformée en maison à la fin du XXème siècle.
Grange proveyzarde, chartroussine, traditionnelle avec toit à deux pans, infrastructure en pierre et paroi de planches disjointes pour l'aération des récoltes, séparée de la maison d'habitation.
- Toujours à droite, une maison imposante à la façade blanche et qui empiète quelque peu sur le chemin ; encore aujourd'hui, d'ailleurs, il y a un rétrécissement de la chaussée à cet endroit.

Autrefois, c'était encore un bistrot ! Il y en avait dans tous les hameaux !
Café tenu par Anaïs Gonthier, épouse de Vincent Laurent, la "mère Vincent", comme elle était appelée.
Après l'incendie de l'école de Pomarey le 25 juillet 1947, pendant les travaux de remise en état des locaux, l'école eut lieu dans les murs du café de la mère Vincent, en face, là où les ouvriers qui travaillaient aux carrières de terre réfractaire dépensaient leur paie en buvant un coup… ou deux… voire plus ! Car… la paie des transporteurs et des ouvriers se faisait chez la mère Vincent ! Le patron distribuait les paies le dimanche après-midi, une fois par mois !
Les jours de paie, le café était très fréquenté et la salle bruyante. Certaines fois, ça se terminait mal. Ces gros buveurs ne se doutaient pas que des années plus tard, les mêmes murs recueilleraient les ânonnements de lecture et de tables de multiplication des écoliers après l'incendie de 1947.

C'est dire si le transport de la terre jouait un grand rôle dans l'activité de ce bistrot ! Qui a fermé juste avant la guerre; de toute manière, l'exploitation des carrières a cessé en 1941 après l'éboulement de la route.


samedi 13 janvier 2024

Les enfants de l’école en visite à l’exposition « patrimoine »

Ce vendredi après-midi, pour clore leur semaine, deux classes de l’école du village étaient en déplacement à la mairie. Le but de cette courte sortie, une visite commentée de l’exposition photographique "Proveyzieux, du XIXe au XXe siècle", commentée par deux membres de la commission municipale « patrimoine ».

 

Ce sont ainsi plus de trente enfants, des deux classes du CP au CM2, qui ont découvert leur village, leur hameau, leur maison parfois, sur des cartes postales ou photographies anciennes. Encadrés par les institutrices, ils n’ont pas été avares de questions et de remarques, certains plus loquaces que d’autres, insistant sur certains détails, laissant parfois sans voix les deux guides d’une après-midi.

Du quartier de La Monta à Saint-Égrève, jusqu’au téléski de Planfay ou au chalet de la Charmette, ils ont ainsi découvert des lieux, des paysages connus, pas très modifiés pour certains. Et pourtant ! Pas de voitures mais des charrettes de terre réfractaire issues des carrières, tirées par des bœufs, pas de routes goudronnées, mais des chemins caillouteux... Ils ont été particulièrement interpellés par une photo datant de 1880, où leur école est absente du cadre, la construction de celle-ci datant de 1883. Certains paysages ont aussi beaucoup changé, la forêt ayant gagné sur les prés et les cultures. 



 

Ils ont aussi remarqué le nombre de cafés et restaurants qu’on trouvait dans chaque hameau et que les dames du village étaient… bien habillées, sans doute pour aller à la messe, une pratique qui en a interpellé certains.
Nul doute que, dès leur retour à la maison, ces enfants ont parlé à leur famille de ce beau voyage dans le temps passé.

samedi 6 janvier 2024

Quand Saint-Egrève n'était encore qu'un village très rural

Vous reconnaitrez, sans aucun doute, le cadre de cette photo prise à Saint-Egrève, le long de la Vence avec la route qui va vers le quartier de la Monta. 

A gauche, un dépôt de bois, sans doute issu des forêts de Quaix en Chartreuse ou Proveysieux, à l'emplacement actuel du petit parking.

Photo : Henri Ferrand

mardi 2 janvier 2024

Le hameau du Mollard à Proveysieux, avant et après...

Extraits de l'exposition : " Proveysieux, du XIXe au XXIe siècle", présentée lors de la foire du 1er mai 2023 à Proveysieux...


Cette vue en profondeur est prise du hameau du Mollard. Au premier plan, à gauche, une grange. À Proveyzieux, les granges étaient distinctes de la maison ; tel est le cas ici, elle ne forme pas un tout avec la ferme ; elle en est plus ou moins éloignée. La grange faisait partie du village.
On en voit un peu partout dans le paysage proveyzard ; grange construite traditionnellement avec planches disjointes permettant l'aération de la récolte, avec un toit à deux pans, sans cheminée.
Au second plan, on voit l'église, véritable sentinelle sur son éperon rocheux, visible de loin et des maisons et granges du hameau de la Chiaise qui dominent la vallée.
En arrière-plan, les montagnes qui forment l'écrin du village de Proveyzieux.
"Le Mollard", en patois général, veut dire "amas de terre rapportée" : c'est l'impression que donne cet emplacement.

Le Mollard 2023

L’ancien chemin rural est devenu le chemin départemental CD 105, occupant une place importante dans le paysage ; son tracé, malgré quelques modifications, demeure le lien entre tous les hameaux de la commune, contribuant à la configuration particulière du village de Proveysieux, tout en longueur (voir carte en début de ce recueil).
L’élargissement de la chaussée a imposé la construction de nombreux ouvrages d’arts et murs de soutènement parfois impressionnants.



jeudi 28 septembre 2023

Sur les traces des carrières de lauzes avec la commission patrimoine de Proveysieux

 

Fort du succès de la sortie patrimoniale de 2022 qui avait permis à une centaine d’habitants de découvrir la scierie et le moulin du village, les membres de la commission sont cette année partis sur les pentes de la montagne du Sac, sur les sites d’extraction des carrières de lauzes.

 

 

Plus de trente personnes ont découvert les traces de ces exploitations qui ont perduré jusque dans les années 1920. Il faut monter jusque vers 850 mètres d’altitude pour trouver les premiers fronts de taille et les débris et l’on imagine aisément les problèmes de transport pour véhiculer ces dalles jusqu’à leurs lieux d’utilisation, en traîneaux puis en chars à bœufs toujours prêts à verser, dans des chemins pentus. Les lauzes étaient utilisées pour des marches ou seuils d’escaliers, des couvertures de murs ou des bassins. On peut en voir quelques exemples encore sur certains bâtiments du village, mais aussi à Saint-Égrève comme couverture du château du Muret. La mémoire locale se rappelle aussi des bordures de tramway quand ses anciennes lignes parcouraient la plaine. Laurent Surmely, grâce à son savoir d’historien du patrimoine, a aussi pu retrouver une facture d’un fabricant de papier à Rives datant de 1854.



De ces carrières, il reste quelques mazots, des bâtiments de petite taille qui servaient sans doute d’abri ou d’entrepôt pour les outils. Ainsi, les visiteurs du jour ont pu en découvrir deux, restaurés dans la fin des années 1990, déjà par des bénévoles, sous l’autorité de Jean-Pierre Roche qui avait proposé ses connaissances professionnelles de charpentier.
Les organisateurs de la sortie ont étendu leur sortie d’un jour et leurs propos à d’autres sujets liés à la découverte du patrimoine, qu’il soit naturel ou construit, puisqu’on a pu successivement faire des haltes auprès d’une des granges du versant et d’une tufière calcaire tout en découvrant faune et flore et lecture du paysage.

jeudi 14 septembre 2023

La commission patrimoine de Proveysieux vous invite à découvrir les carrières de lauzes de Proveysieux

En passant par les anciens sentiers d’exploitation, des membres de la commission patrimoine, élus et habitants, vous invitent à découvrir une tufière, une grange typique du pays, un bassin en lauzes, un point de vue exceptionnel sur la vallée et bien sûr les fameuses carrières de lauzes...
Ils vous feront découvrir des noms de lieux-dits, des anecdotes et des témoignages d’une époque où la montagne du Sac résonnait d’autres bruits que celui des oiseaux et des véhicules à moteur...
 
Une des cabanes, appelées "masos", sur le site des carrières.

La visite est réservée aux bons marcheurs (une heure de marche environ avec 350 mètres de dénivelé).
L'accès se fera par un sentier difficile et raide par endroits.
Conseillé aux enfants accompagnés, à partir de 8 ans. Chaussures de marche obligatoires.
Annulation en cas de météo défavorable.
Inscription : loic176@orange.fr
Samedi 23 septembre à 14h00. Rendez-vous à l’arrêt de bus du Mollard à Proveysieux.

mardi 12 septembre 2023

L’exposition de photos « Proveysieux du XIXème au XXIème siècle » sera présentée dans la grande salle de la mairie lors des journées du patrimoine

Présentée en avant-première lors de la foire du 1er mai 2023, cette exposition avait eu un franc succès auprès des habitants mais aussi de toutes les personnes attachées au village. 

La gare d'arrivée des carrières de terre réfractaire, au lieu-dit "Le Creux", sur la route du col de la Charmette
Grâce à une collection de cartes postales et de photographies anciennes, vous pourrez retourner quelques décennies en arrière et découvrir Proveysieux tel que l'ont connu les Anciens.
Le voyage commence à Saint-Égrève, dans le quartier de La Monta pour se terminer au téléski de Planfay ou au chalet de la Charmette quand il accueillait les touristes.
Certains lieux ou hameaux ont été prisés des photographes, d'autres moins. Les bistrots étaient nombreux, les Proveyzards travaillaient au village, ils fréquentaient beaucoup l'église, faisaient des processions et travaillaient dur aux carrières de terre réfractaires de Crozet ou aux exploitations agricoles familiales.

Des membres de la commission patrimoine de la commune ont essayé de retrouver les mêmes sites avec les mêmes cadrages, les mêmes prises de vues, mais la végétation a envahi les paysages jusqu'au cœur des hameaux. La forêt a gagné partout faisant du territoire de la commune de Proveysieux un des plus boisés de la Chartreuse.
Les photos récentes, comme les anciennes, sont présentées en noir et blanc, façon d'aborder le présent en douceur avec, toujours, une petite nostalgie de ce passé révolu.

L’exposition sera visible les samedi 16 et dimanche 17 septembre, de 14h à 17h30 en mairie de Proveysieux. Les participants à la journée découverte des carrières de lauzes pourront également la visiter le samedi 23 septembre.

mercredi 30 août 2023

Les oratoires proveysards, un patrimoine méconnu

Quand on parle patrimoine religieux pour Proveysieux, on pense avant tout à son église, cet édifice magnifiquement situé au cœur du village, sur son promontoire, dont on retrouve la plus ancienne mention dans les années 1100. Ce lieu sacré conserve, par ailleurs, un certain nombre de tombes intéressantes qui se distinguent par leur composition et leur style, par les décors et leur symbolique, ou encore par la personnalisation des épitaphes.  

L'oratoire de la Chiaise

Mais, sur ce thème religieux, on connaît beaucoup moins ces petits oratoires, ces croix, peu fréquents sur l’ensemble du Balcon sud.

L'oratoire des Brieux

 

Proveysieux est la commune qui en a conservé le plus, semble-t-il. Erigés à des carrefours de chemins, aujourd’hui secondaires, ils sont édifiés en pierres de taille calcaire ou tuf sur la base d’un plan carré. Dédiés à la Vierge, leurs niches abritent souvent une statuette en plâtre. Un de ceux-ci, assez bien conservé, est bien connu. Il est situé en bordure de la route départementale, sous le hameau de La Chiaise. Un autre, baptisé oratoire des Brieux, date probablement du XVIIème siècle. Situé à proximité de la rivière Tenaison, il serait l’un des plus anciens du massif de Chartreuse. Jusqu’à la fin des années 1950, les paroissiens de Quaix en Chartreuse et de Proveysieux s’y rendaient en procession pour demander l’arrivée ou… l’arrêt de la pluie. Ces deux édifices font toujours l’objet d’une dévotion bien vivante, fleuris par leurs propriétaires, des paroissiens ou des randonneurs de passage.

Niche dans une maison de Planfay

Deux autres oratoires sont présents sur la commune : une Vierge à l’Enfant nichée dans la chaîne d’angle d’une maison rurale à Planfay le bas, et une croix au lieu-dit Bazeau, quelques virages au-dessus de l’église, elle aussi en bordure du CD 105. D’ici aussi partaient des processions qui rejoignaient l’église.

Pour finir cette visite, il faut aller jusqu’au sommet de la commune, au col de la Charmette, pour découvrir le plus connu d’entre tous, l’oratoire du col de la Charmette, une des limites des possessions du monastère de la Grande Chartreuse.

 

L'oratoire du col de la Charmette

lundi 14 août 2023

Une démolition et une mise en valeur du canal des Usiniers à la Monta

Depuis déjà quelques semaines, l’horizon s’est subitement dégagé à Saint-Egrève, dans le haut du hameau de la Monta, en face de l’ex-hôtel des Terrasses. Deux maisons d’habitations en encorbellement sur la Vence, situées aux numéros 42 et 44 de la rue le La Monta, connues sous les noms de leurs ex-propriétaires, Fagot et Journet, ont été rasées. Ces deux bâtisses qui dominaient la rivière avaient été acquises par la mairie le 21 janvier 1992 mais, jusqu’ici, aucun projet n’avait été proposé par les différentes municipalités pour une éventuelle réhabilitation.
C’est donc une superficie de bâtiment de 200 m² qui vient ainsi de disparaître du paysage laissant désormais apparaître deux plateformes distinctes. Pour la sécurité du chantier, le pont routier permettant d’accéder notamment au hameau de Champy, avait été interdit à la circulation pendant quelques semaines.

Le site, vu du pont, au cours de la démolition

Une mise en valeur du site
Au vu du peu d’intérêt de la partie bâtiment qui ne présentait pas de caractéristiques particulières du point de vue de l’architecture, les élus ont donc décidé de raser ces deux maisons. Seule la présence du canal des Usiniers, qui passe sous le bâtiment, pouvait éventuellement faire l’objet d’une mise en valeur particulière. C’est la solution qui a été retenue, avec la création d’une plateforme partielle au niveau de la voirie existante permettant quelques aménagements paysagers de surface. Elle devrait permettre, en aménageant un accès à la plateforme inférieure, de mettre en valeur l’aspect patrimonial du canal des Usiniers (une voûte est actuellement déjà bien visible) et de réaliser un beau point de vue sur la Vence qu’elle domine d’une douzaine de mètres. 

Les site, après démolition, où on aperçoit bien la voute du canal des Usiniers

La Vence vue du pont

La suite des travaux, réalisés par l’entreprise Converso, est conditionnée par des études de sols et des sondages pour évaluer l’état de la voûte du canal. Les deux plateformes seront ensuite engazonnées et protégées par des barrières afin de mettre le site en sécurité lors de l’ouverture au public.

 

Des documents anciens

En recherchant dans les archives, on peut trouver, comme vous pouvez le voir ci-dessous, deux documents montrant des vues du site, prises depuis la Vence.

La première est une carte postale datée du 20 septembre 1906, la deuxième, une peinture de Théodore Ravanat, datant de 1848 intitulée "A Saint-Egrève, sur la route de Proveysieux". Elle fait désormais partie des collections du musée Hébert de La Tronche. Ce tableau a été réalisé avant que l'artiste ne découvre le village de Proveysieux et s'y installe.

La végétation exubérante du site ne permettent pas vraiment de réaliser le même cliché en 2023.