vendredi 27 décembre 2013

Où sont passés les oiseaux hivernants ?

En ce début d’hiver 2013, si vous avez l’habitude de nourrir les oiseaux aux mangeoires, à Proveysieux, en Chartreuse ou ailleurs, vous aurez sans aucun doute constaté une très faible présence des oiseaux de jardins. De nombreux amoureux de la nature, surpris par  ce phénomène inhabituel, contactent la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et son réseau, pour tenter de comprendre.

Explications.
Mésange charbonnière

Une baisse de fréquentation d’au moins 30 % aux mangeoires en ce début d’hiver, c’est le constat dressé par l’Observatoire des Oiseaux des Jardins en comparaison à l’automne 2012. Deux raisons principales semblent être à l’origine du phénomène :



- Une reproduction compromise par les mauvaises conditions météorologiques du printemps 2013

Les conditions météorologiques du printemps dernier ont fortement affecté la reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux et ont retardé la disponibilité alimentaire, indispensable à la nidification et au succès de reproduction.  Ainsi, les pluies abondantes continues, les températures peu élevées, les orages et la grêle ont compromis, dans de nombreuses régions, la reproduction des oiseaux tels que les rapaces : moins  de nichées, échec durant la couvaison, mortalité élevée des poussins, difficultés pour le 1er envol, faible productivité...
"Les équipes de la Ligue de Protection des Oiseaux ont aussi noté durant le printemps 2013 l’impact du mauvais temps sur le développement des populations d’insectes générant, notamment un retard important de production. Or, les insectes sont la nourriture essentielle de nombreux passereaux insectivores en période de reproduction  », confie Nicolas GENDRE, ornithologue.


- Un début d'hiver plutôt clément et doux dans le Nord de l'Europe.
Parallèlement, de très nombreux oiseaux migrateurs issus du Nord de l'Europe, viennent habituellement passer la mauvaise saison dans notre pays. Or, depuis plusieurs semaines, les conditions météorologiques très clémentes régnant sur ces territoires, pourraient aussi expliquer en partie l'absence en grand nombre de certaines espèces (pinsons, tarins, mésanges, gros becs...), qui y séjournent encore, trouvant la nourriture nécessaire à leur survie.

 
La mangeoire de Moretière réserve des surprises

La mobilisation de chacun est indispensable !

Pour aider les oiseaux, la LPO préconise d’une part l’installation de nichoirs pour les aider à se reproduire au printemps et de mangeoires en hiver pour compenser le manque de nourriture durant cette période difficile.

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