C. Raffin, Pierre Ribeaud et J.-J. Herries |
Une importante réunion a eu
lieu ce mardi en mairie de Proveysieux, organisée par Pierre Ribeaud,
conseiller général du canton de Saint-Égrève. Elle avait pour but de faire le
point sur les travaux qui viennent de se terminer sur la route du col de la
Charmette et surtout sur son utilisation future pour les usagers de la forêts.
Pour l’occasion, les professionnels du bois s’étaient déplacés en nombre (1), preuve
du rôle prépondérant de cet axe routier forestier où l’on voit passer chaque
année 2 000 m3 de bois.
De nombreux professionnels de la foret s'étaient déplacés |
Rappelons que cette route,
gérée par le Conseil général de l'Isère, permet aussi l’accès au col de la Charmette, point
de départ important pour la randonnée pédestre vers les massifs de la Sûre et
du Charmant Som, mais aussi l’accès aux alpages qui s'étendent de la Grande Vache aux Bannettes où estivent plus de
300 bovins chaque été.
Rappelons enfin que cet
axe routier, construit entre 1888 et 1902 pour la partie basse, n'a été finalisé dans sa partie haute qu'en 1922. Tracée à flanc de montagne, avec de nombreux
ouvrages d’art, et notamment des ponts que le CG38 se doit de réparer
chaque printemps, elle se termine en cul de sac au Col de la Charmette et ne permet plus de rejoindre la vallée du Guiers comme à sa création.
En juin 2013, un glissement
de talus avait été constaté dans la partie haute de la route, entraînant des
mesures de protection et une limitation de tonnage à 3,5 tonnes. Cette
interdiction avait été particulièrement pénalisante pour les exploitants
forestiers et les alpagistes.
Au lieu-dit "Le Maupas", la falaise a été purgée |
Plus
de 500 000 € de travaux investis depuis
2006 et un portique à l'automne
Le Conseil général a donc
entrepris ce printemps d’importants travaux pour un budget de 250.000 € qui
s’ajoute aux 285.000 € investis depuis 2006. Après trois mois de travaux
confiés à la société Hydrokarst, la route a été rendue à la circulation ce vendredi 20 juin permettant la montée des
alpagistes samedi 21.
Un mur de soutènement a été construit pour soutenir le glissement de talus |
Fort de cet investissement,
le Conseil général souhaite obtenir une pérennisation des travaux et entend que
tous les utilisateurs de la route, et plus particulièrement les grumiers,
jouent le jeu.
Il a été proposé qu’un arrêté de limitation de tonnage à 40
tonnes soit pris et qu’un portique de 4 mètres (2) soit posé pour limiter la
hauteur et donc le poids des camions. Il sera
accompagné de panneaux de communication sur l’intérêt d’une gestion raisonnée
de cette route. Le Conseil général est resté très ferme sur ce point :
« Si cet équipement devait être dégradé, la route serait fermée à la
circulation des poids lourds (sauf dérogation) et des contrôles de gendarmerie
ciblés seraient diligentés » a précisé Jean-Jacques Herries du CG38. Les
professionnels du bois devront aussi s’organiser pour créer un dépôt de bois à
proximité, sans doute au lieu dit "Le Creux", mais ils devront aussi et surtout communiquer très largement sur le sujet auprès des transporteurs routiers et des propriétaires privés pour l'entretien des parcelles bordant la route.
(1) Centre Régional de la Propriété Forestière,
Groupement des Sylviculteurs de Chartreuse, ASA des Forêts de Chartreuse, ONF.
Le Parc Naturel Régional de Chartreuse ainsi que la Coopérative d’alpage
« Les Gentianes » étaient également représentés.
(2) Ce portique pourra être levé pour le
passage des gros camions de bovins deux fois l'an.
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