Roland Thévenin remet la médaille à son père Robert |
En ce soixante dixième
anniversaire du débarquement en Provence, c’est un de ces soldats valeureux qui
était décoré ce 15 août à Proveysieux. Robert Thévenin, 94 ans, a en effet fait partie de cette poignée de volontaires, 50
000 pour tout le pays, qui se sont engagés pour combattre l’envahisseur.
Christiane Raffin, maire de
Proveysieux, entourée d’une partie du conseil municipal, lui a rendu hommage en
« se déclarant fière que sa commune ait compté des patriotes comme Robert, une
reconnaissance publique de vos mérites ».
Puis c’est son fils Roland, lui-même
officier pendant 25 ans dans l’Armée de l’Air, maintenant ingénieur chez Airbus Défense qui, après un discours plein de
retenue et d’émotion, remit la distinction honorifique à son père.
Le parcours et l’engagement
de Robert n’ont pas laissé indifférent le niveau le plus élevé de l’état
français puisque c’est le président de la République qui lui a décerné cette
décoration de chevalier dans l’Ordre National du Mérite.
Robert entouré de son fils Roland et de Christiane Raffin, maire |
Cinq années d’engagement
En 1940, à l’âge de 20 ans, Robert quitte sa famille et son petit village de Saint Just dans l’Ain et prend cette décision incroyablement courageuse de partir s’engager pour défendre son pays. Il rejoint Marseille et le 4ème régiment de Zouave qui s’embarque pour Tunis. Parmi tous les combats auxquels il participe, il se trouve en première ligne à Noël 1942 à Medgez-el-Bad, plusieurs nuits d’enfer sous un déluge d’obus, une situation qui restera gravée dans sa mémoire. En 1943, il est promu dans le corps des sous-officiers avec une nomination au grade de sergent et participe à la libération de Tunis avant de rejoindre Alger en décembre 44. De la Provence où il débarque, il est dirigé vers Royan, où son régiment, placé en première ligne subira de lourdes pertes. De retour sur Paris il défilera sur les Champs Elysées le 14 juillet 1945 avant de rejoindre Lyon et son village de l’Ain où il sera démobilisé après cinq longues années. Entré à la SNCF comme cheminot où il passera une grande partie de sa vie professionnelle, Robert et Janine son épouse s'installeront en juillet 1952 à Proveysieux où il vit une retraite méritée.
En 1940, à l’âge de 20 ans, Robert quitte sa famille et son petit village de Saint Just dans l’Ain et prend cette décision incroyablement courageuse de partir s’engager pour défendre son pays. Il rejoint Marseille et le 4ème régiment de Zouave qui s’embarque pour Tunis. Parmi tous les combats auxquels il participe, il se trouve en première ligne à Noël 1942 à Medgez-el-Bad, plusieurs nuits d’enfer sous un déluge d’obus, une situation qui restera gravée dans sa mémoire. En 1943, il est promu dans le corps des sous-officiers avec une nomination au grade de sergent et participe à la libération de Tunis avant de rejoindre Alger en décembre 44. De la Provence où il débarque, il est dirigé vers Royan, où son régiment, placé en première ligne subira de lourdes pertes. De retour sur Paris il défilera sur les Champs Elysées le 14 juillet 1945 avant de rejoindre Lyon et son village de l’Ain où il sera démobilisé après cinq longues années. Entré à la SNCF comme cheminot où il passera une grande partie de sa vie professionnelle, Robert et Janine son épouse s'installeront en juillet 1952 à Proveysieux où il vit une retraite méritée.
Robert entouré de son épouse Janine (gauche) et de sa sœur Renée |
Pour la remise de cette distinction, le récipiendaire était entouré de Roland, Bernard, Yves et Marielle, ses quatre
enfants, de ses 4 petits enfants et 9 arrière petits enfants, de sa sœur et de son épouse ainsi que de toute sa famille. Robert
Thévenin, resté depuis très discret sur ces épisodes douloureux du conflit de
39-45, a semble-t-il fortement apprécié cet hommage.
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