mercredi 21 janvier 2015

(Ré)Concilier chauffage au bois et qualité de l'air

Les intervenants : F. Roux, C. Rieux et Marie Filhol
« Se chauffer au bois, c’est bien, mais bien se chauffer au bois c’est mieux », tel était le titre d’une conférence, première d’une série, proposée à toutes les personnes utilisant ce mode d’énergie. Pour cela, la mairie de Saint-Egrève avait fait appel à Marie Filhol et Frédérix Roux, respectivement directrice et technicien à l’ALEC (Agence Locale de l’Energie et du Climat) ainsi qu’à Camille Rieux de l’observatoire « Air Rhône Alpes ».
Grâce à un montage vidéo interactif et ludique permettant la participation du public, les intervenants ont donné une foule de chiffres et d’informations sur le contexte local et notamment les incidences du chauffage au bois sur la qualité de l’air de la Métropole grenobloise. Il faut savoir que, selon la réglementation européenne environ un jour sur trois est un jour de pollution atmosphérique sur la Métropole.

L’étude « Plan Air Climat » a été diligentée sur l’agglomération grenobloise dès 2005. Grâce à elle, deux sources de pollution de l’air ont particulièrement été mises en évidence, les particules en suspension et le dioxyde d’azote. Les origines de ces pollutions sont multiples, mais les différentes mesures ainsi que les modèles informatiques ont montré qu’une grosse partie des particules en suspension dans notre air provenaient des chauffages individuels au bois.
Un public nombreux et intéressé

Faut-il pour autant supprimer ce mode de chauffage qui apparaît à beaucoup de nos concitoyens comme écologique ? Certainement pas… Par contre, dans un avenir proche, il va falloir proscrire certains modes de combustion directement responsables de cette pollution. On estime qu’actuellement, 26 000 foyers de l’agglo se chauffent au bois, et parmi eux 69 % sont polluants. Les foyers ouverts, utilisé encore très largement en chauffage d’appoint, émettent 100 fois plus de particules que des appareils performants comme les poêles à particule et ceci avec des rendements largement supérieurs.

Au cours de la conférence, de nombreux conseils ont été donnés aux personnes désirant adopter ce genre de chauffage. Des labels, des certifications, garants du respect de l’environnement, sont ainsi à la disposition du public pour les orienter dans leurs choix des appareils et des installateurs. De même, des aides financières peuvent être proposées.



Repères : informations complémentaires sur les sites suivants :



Article écrit pour le Dauphiné Libéré

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