mercredi 16 décembre 2015

Mais il est où l'hiver ?

Alors qu'on approche à grands pas de l'hiver, du moins sur la calendrier, tout le monde scrute le ciel dans l'attente d'un refroidissement qu'on pourrait trouver normal en cette saison. Pour la troisième année consécutive, le froid et la neige ont du mal à s’installer en plaine, mais aussi sur les massifs où on assiste à une inversion des températures. Les prévisionnistes en sont maintenant sûrs : il n'y aura pas de chutes de neige, si ce n'est au-dessus de 2000 mètres, d'ici janvier.
Les modèles météos l'avaient annoncé dès octobre : le cru 2015/2016 devait être marqué par la conjugaison de faibles chutes de neige et d’une grande douceur. Pour novembre, ça s'est vérifié et pour décembre on en est pas loin ! Avec des températures qui vont encore atteindre 10 degrés cette semaine à 1500m, l’enneigement naturel est inexistant en dessous de 2000m (1600 selon les versants).
Et cet état de fait est amené à se prolonger. La nuit du 15 au 16 décembre, a amené de très faibles précipitations qui ont donné quelque flocons au-dessus de 2000 m, mais le baromètre remonte déjà et on peut s'attendre à un nouvel épisode de grande douceur en montagne avec 5°C la nuit à 1500m. Pour les stations c’est la double peine. Non seulement il ne tombe pas de neige et en plus elles ne peuvent pas en fabriquer. Ce qui est tombé dans la dernière décade de novembre a en partie fondu. A 500 mètres d'altitude, il n'a pas gelé depuis 18 jours !
La suite ? La plupart des scénarios des modèles météos évoquent le maintien d’un fond d’air doux jusqu’à fin décembre. En l’état actuel des choses, et à moins d’un miracle de dernière minute, un nombre important de stations devront faire le deuil du ski pour les vacances de Noël.

Poursuite de la douceur en 2016

Pour les mois à venir, les prévisions se suivent et se ressemblent. Une majorité de modèles météo français, anglais ou américains annoncent des températures à venir supérieures aux normales de saison avec des précipitations importantes, mais en altitude. Elles ont encore un doute sur l'influence du phénomène "El Nino" qui pourrait avoir des incidences (toujours au conditionnel !), mais à ce jour aucune étude ne semble apporter la preuve d'une répercussion climatique nette et directe sur l'Europe. Elles continuent de privilégier le scénario d'un mois de janvier humide, nettement plus doux que la normale et un mois de février qui s'inscrirait dans le prolongement de janvier, avec des températures également plus douces que les normales.
Les précipitations seraient abondantes en montagne mais les températures resteraient assez douces et la limite pluie neige serait par conséquent généralement élevée. Des refroidissements sporadiques ne sont toutefois pas à exclure mais les chances de neige en plaine semblent cependant bien faibles. Le mois de mars pourrait être plus proche des normales de saison pour les températures comme pour les précipitations. Mais mars, c'est déjà le printemps qui s'annonce ! Tout cela reste à vérifier...

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