mardi 4 mai 2021

Les enfants de cycle 2 de l’école de Proveysieux ont imaginé leur maison idéale et remporté un prix national

A la veille des vacances de Pâques, les enfants de la classe de Sarah Foulon, élèves de cycle 2 (CP/CE1et CE2), ont eu un beau cadeau. Ils ont en effet été lauréats du concours national « Comment j’ai inventé ma maison », un deuxième prix qu’ils partagent avec neuf autre classes.
119, c'est le nombre de classes qui, cette année, s'étaient inscrites à ce concours organisé par la BNF (Bibliothèque Nationale de France), le syndicat SNUIpp-FSU en partenariat avec plusieurs maisons d’édition.
Pendant cinq mois, d’octobre 2020 à mars 2021, les 18 élèves de la classe de Sarah ont planché sur ce thème et imaginé leur maison idéale, celle qu’ils aimeraient habiter plus tard.


Des inspirations locales ou historiques
Pour construire cette bâtisse, ils se sont inspirés de constructions historiques comme celles du Moyen Age ou de l’époque romaine. Ils ont aussi été aidés par des intervenantes extérieures comme Sidonie Fromentin, référente numérique à l’Éducation Nationale avec qui ils ont travaillé sur Genially, une application qui leur présentait toutes les étapes du projet. Sandrine Guénard, médiatrice culturelle de l’association « Histoires de... », autre intervenante, leur a parlé histoire, patrimoine, culture, art... Avec elle, ils ont découvert le patrimoine de leurs hameaux, appris à observer l’environnement et l’habitat animal. Ils ont essayé de comprendre pourquoi et comment les Anciens du village avaient construit leurs maisons avec la main d’œuvre et les matériaux locaux.
Ils sont passés par une grosse étape de réflexion, en petits groupes, chacun imaginant sa pièce, son étage, son plan, ses matériaux à travers son savoir. Tout a été transcrit sur un livret de bord avec les différentes étapes. Ils ont tourné des vidéos dans les hameaux, fait des enregistrements, pris beaucoup de photos et rempli des pages et des pages de dessins et tableaux. Ils ont aussi et surtout beaucoup échangé, faisant preuve de beaucoup d'inventivité et de créativité.

La classe de cycle 2 de Sarah Foulon a remporté le deuxième prix du concours national « Comment j’ai inventé ma maison ».

Leur maison idéale


De la théorie à la pratique
Réfléchir, c’est bien, mais montrer et construire c’est mieux… Ils sont donc passés de la théorie à la pratique. Une maquette d’un mètre de haut a ainsi été construite où chaque groupe a réalisé son étage. La période de confinement a ainsi été une belle ressource d’idées, chacun observant son propre habitat. L’histoire ancienne est revenue dans les échanges et a été source d’inspiration pour s’orienter vers une maison bioclimatique. On a construit certains murs en pisé comme dans les granges du village, on a installé les animaux domestiques au sous-sol, pour chauffer les étages, on s’est inspiré des demeures du Moyen Age ou de l’époque vénitienne pour repenser les espaces de vie et installer un bassin récupérateur d’eau de pluie.
Ils se sont aussi intéressés au petit patrimoine, avec les bassins et fours, encore bien présents au village ainsi qu’aux métiers. Ce projet, purement cartusien (on n’est pas à Grenoble, nous !), fera peut-être germer des futurs architectes ou constructeurs… déjà en herbe ! Et puis l’imagination et le rêve ont pris le dessus avec un bouton (une noix, référence régionale !) sur le toit, permettant d’agrandir et rapetisser la maison, précisant aussi que celle-ci pouvait tourner sur elle-même au fil des saisons. Et puis, ils s’y voient déjà, vivant dans cette maison, leur maison… 


Le Jury, très attentif à l'investissement des enfants au sein de leurs classes, a donc sélectionné le projet de l’école de Proveysieux en lui attribuant un prix. Ce sera une tablette numérique. Sarah Foulon, l’enseignante, qui les a bien guidés tout au long du projet, espère pouvoir montrer le travail de sa classe avant la fin de l’année scolaire, ceci si le protocole sanitaire ne vient pas contrecarrer sa présentation.

Paroles de constructeurs en herbe
Léia : « C’est une maison qu’on peut tourner en fonction du temps, s’il fait très chaud on peut tourner la façade en verre du côté nord et la façade en bois du côté sud, comme cela il fait moins chaud ».
Anna : « moi, j’ai bien aimé quand j’ai fait le bouton magique pour agrandir et rétrécir notre maison ».
Nino : « Moi, j’ai bien aimé quand on a fait les métiers. Dans mon groupe, on était les charpentiers, on devait faire un texte qui expliquait comment [ils] construisaient les maisons. La charpente est le squelette de la maison ».
Robinson et Théo devant une grange retapée (extrait vidéo) : « Les poutres qui sont là s’appellent des potences et servent à tenir le toit. Le bois de la charpente vient de la forêt autour de Pomarey. La poutre la plus importante de la grange s’appelle la faitière ».
Pierre-Arthur : « Zoé, t’as des pierres partout chez toi ?... Zoé (devant sa maison) : oui, là t’as un galet, là, t’as des pierres de taille, là, t’as des tufs… ». P.-A. : « Pourquoi, y’a plein de trous dans la tuf ? » Z. : « parce que la tuf, c’est de la mousse pétrifiée… ».


Témoignages avec l’aide de l’Echo de Proveysieux et du logiciel Genially… Vous pouvez aussi consulter le site Internet Genially avec tous les travaux et réalisations des élèves

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