Depuis quelques semaines, voire quelques mois, concomitamment avec les crises qui se succèdent (COVID, guerre en Ukraine, etc.), les prix de l'énergie ont explosés. Avec une production électrique en limite de consommation, le gouvernement a envisagé des coupures électriques, des délestages, afin de répondre à la demande des consommateurs, faisant par ailleurs appel à "la sobriété énergétique".
Est-ce la peur des coupures ou plus simplement le prix de l'énergie... Toujours est-il que l'appel a semble-t-il été entendu : sur les quatre derniers mois, la consommation d’électricité a baissé de 9 %, entreprises et ménages compris. Un chiffre qui permet d’éloigner la menace de délestages qui planait au-dessus de la tête des Français pour ce début d’année. Le climat particulièrement clément de ces derniers jours de 2022 aidant, il semble peu probable qu'il y ait des coupures avant le 15 janvier... C'est du moins ce que dit Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) : « Jusqu’au 15 janvier, on sait qu’on n’aura pas de difficultés pour couvrir les besoins de la population et des entreprises en électricité, grâce aux températures prévues, aux efforts de sobriété de tous et au redémarrage progressif de réacteurs nucléaires d’EDF. Pour le reste de l’hiver, rien n’est encore joué. Après, s’il y a une vague de froid, la situation sera forcément plus tendue ».
Un site pour suivre nos consommation et production électriques
Exemple de carte fournie par le site |
Si vous voulez connaitre la production électrique en France, mais aussi dans de nombreux pays en temps réel, vous pouvez vous connecter sur le site https://app.electricitymaps.com (site Open Source). Cliquez sur la carte de France, vous allez vite comprendre.
Vous aurez la production ou la consommation de chaque pays, l'intensité carbone, le pourcentage de renouvelable, la revente ou l'achat aux pays riverains, etc. Site très performant et instructif.
Pour exemple, ce vendredi 30 décembre à 10h la production électrique française s'établissait comme suit :
- 50.11 % de l'énergie était d'origine nucléaire, 21,51 % était d'origine éolienne, 11.79 de l'hydroélectrique pour les principales sources de production. On peut voire aussi qu'à cette même heure, la France achète à l'Espagne et à la Belgique mais on revend à la Grande-Bretagne et à la Suisse.
Autre remarque concernant la consommation : la carte permet de voir ce que font les États-Unis et là on n'est pas déçus ! La sobriété n''est vraiment pas à l'ordre du jour chez eux !
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