mercredi 12 février 2025

Les habitants à la rencontre des collectivités locales

Dans la série de rencontres organisées par les élus de la commune, en collaboration avec le CCDH (Conseil Consultatif des Habitants), une soirée débat a été organisée cette semaine, avec comme thème « Avec le Parc de Chartreuse et la METRO ? Quelle place pour Proveysieux ? ».

Pour cette troisième rencontre d’une série de sept, et dans la perspective des élections municipales de 2026, les différents orateurs ont essayé de faire comprendre à la trentaine de personnes présentes comment fonctionnent ces deux collectivités locales.


Les intervenants de la soirée : (de gauche à droite), Laurent Surmely, membre du Conseil Consultatif des Habitants, Dominique Escaron, président du Parc Naturel Régional de Chartreuse, Christian Balestrieri, maire de Proveysieux, Eric Rossetti, vice-président de la METRO et Cyril Dufresne, technicien à la METRO.

C’est Dominique Escaron, Président du Parc de Chartreuse mais aussi maire du Sappey en Chartreuse, qui ouvrait les échanges. Il a rappelé que cette structure, comme les 58 autres Parcs en France, a pour enjeu principal, « l’harmonie entre l’homme et la nature » avec des orientations qui sont développées dans une charte pour une durée de 15 ans. Pour la Chartreuse, créée en 1995, et qui va donc fêter ses 30 ans en juin, le Parc regroupe désormais 72 communes. « Un Parc Naturel Régional se doit d’être à l’écoute des projets. Il ne doit non pas se substituer aux initiatives locales, mais les favoriser, en être le moteur. Celles-ci peuvent entrer et sortir de la structure comme bon leur semble », précisait-il en clin d’œil au la récente décision de Proveysieux de vouloir quitter le SIVOM du Néron (refusée par les autres communes). D. Escaron précisait aussi que, depuis sa création, le PNRC a développé différentes missions, notamment pour la préservation et la valorisation des patrimoines naturels et culturels, le développement économique (circuits courts), mais aussi la conduite d’actions expérimentales ou innovantes, citant, entre autres, la création le l’AOC Bois de Chartreuse. Comme le précisait aussi Bernard Michallet, élu délégué de Proveysieux, le Parc a été une aide précieuse sous forme de conseils, mais aussi budgétaire pour les plantations d’arbres, la future mise en place d’une AFP (Association Foncière Pastorale) ou l’autopartage. Pour conclure, l’orateur a bien précisé que le Parc n’avait pas de compétence propre mais était à l’écoute des propositions des communes ou des initiatives citoyennes.

Une trentaine d’habitants ont participé à cette rencontre

La METRO, une collectivité qui a pris de la place, trop pour certains

Parmi le mille-feuille des collectivités qui nous représentent, c’est la METRO qui prend, sans aucun doute, la plus grande place dans la politique locale du village. C’est Cyril Dufresne, technicien chargé des relations aux communes et des mutualisations à Grenoble Alpes Métropole, qui présentait la structure qui regroupe 49 communes et 450.000 habitants. Dans la présentation de la soirée, élus et membres du CCDH avaient, par avance, proposé des thèmes et posé quelques question basiques : « Que serait Proveysieux sans la Métro ? … La Métro est-elle tournée vers ses communes ou les communes sont-elles au service de l’attractivité de la Métropole grenobloise ?... Dans 30 ans, quelle entité aura disparu : Parc, Métro, commune ou SIVOM ? ». La présentation très détaillée et documentée de l’orateur a permis à chaque habitant de mieux comprendre le fonctionnement de la structure sans pour autant se faire un avis précis. Ici aussi, comme pour le Parc, c’est le rôle du citoyen de base qui a questionné. Eric Rossetti, vice-président de GAM, mais aussi premier adjoint à Quaix en Chartreuse, a ouvert le débat. Peu au fait du fonctionnement de la collectivité métropolitaine, les habitants ont ainsi découvert l’existence du « Comité d’usagers », une instance qui vise à associer les citoyens à la décision publique, un thème qui a questionné. « Quel est le projet politique de la METRO ? Comment une petite commune peut peser sur les décisions ? La politique politicienne n’a-t-elle pas trop de poids sur ces décisions ? Est-ce que La Ville de Grenoble prend trop de place comme on l’a vu avec le récent débat sur la future représentation ? » Autant de questions, d’interrogations qui demandent un investissement des citoyens qui sont soit résignés, soit dépassés par cette institution qu’ils considèrent comme n’étant plus vraiment à leur échelle, celle d’une commune de 539 habitants.

Aucun commentaire: