
L'assemblée générale des Nations Unies a déclaré l'année 2008, année de la pomme de terre, l'occasion de rappeler quelques éléments d'histoire locale de Solanum tuberosum, le nom scientifique donné à ce tubercule.Importée du Pérou au XVIème siècle, en Espagne puis en Italie, la pomme de terre arrive en France vers 1540. D'abord utilisée pour nourrir le bétail, il faudra attendre plus de deux siècles pour qu'un certain Antoine Parmentier en fasse la promotion comme aliment humain et réussisse à développer son usage dans toutes les couches de la société française. Elle deviendra ainsi un des éléments les plus précieux de l'alimentation de nos montagnes.A Proveysieux, dès le début du XVIIIème siècle, on cultive et mange des « triffes ou truffes», noms locaux issus du patois dauphinois. Elles poussent à toutes altitudes, sur les terres nouvellement défrichées, en alternance avec les céréales ou dans les prairies fraîchement retournées. On remarqua d'ailleurs bien vite que celles qui poussaient en altitude, à Planfay par exemple, mais aussi plus haut, puisqu'on profitait alors de la moindre parcelle, étaient meilleures que celles de Rigaudière ou de Bellevue.A cette époque, les pommes de terre interviennent aussi dans la nourriture du petit bétail, d'autant plus que les paysans n'emportent pas au marché l'excédent de leurs récoltes. Cette culture, comme celle des betteraves, participe au système de l'assolement triennal. La première année on sème et récolte le blé, la deuxième année la pomme de terre, puis le trèfle ou la luzerne l'année suivante qui fourniront un fourrage à consommer de suite.Depuis, Charlotte et MonaLisa, Roseval ou ratte, BF15 ou bintje sont sur toutes nos tables. Le gratin dauphinois a fait connaître et surtout reconnaître notre tubercule comme un plat de fête que toutes les auberges, mais surtout toutes les cuisinières, se doivent de savoir cuisiner avec leurs propres recettes.
Sources : « Au pays de Chartreuse, Proveyzieux », d'Hélène Paquet-Rivière
Sources : « Au pays de Chartreuse, Proveyzieux », d'Hélène Paquet-Rivière
1 commentaire:
Remarque d'un lecteur : si les patates poussent mieux à Planfay, ce n'est pas à cause de l'altitude, mais parce qu'il y a pas ou moins de doryphores...
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