samedi 5 juillet 2014

Plus de 300 bovins en estive sur les alpages de la Sûre.



Voilà maintenant une quinzaine de jours que les troupeaux de génisses ont rejoint les 350 hectares d’alpages qui s’étendent des Banettes à la Petite Vache en passant par Jusson et Hurtières.
Gisèle Eldin, la présidente du groupement pastoral

J'ai rencontré Gisèle Eldin, la présidente du groupement pastoral, locataire de l’alpage domanial depuis les années 80. Avec Jean-Luc, son compagnon, elle va assurer le gardiennage et la gestion des quelques 300 bêtes qui occuperont tous ces alpages pendant les prochains mois.


Contente d’avoir pu faire cette transhumance dans de bonnes conditions, sous le soleil mais surtout avec une route remise en état du côté Proveysieux, ce qui a permis l’acheminement des camions et autres bétaillères dans des bonnes conditions.

Arrivée des génisses dans un des gros camions

En 2013, la fermeture de l’axe routier CD 105 au plus de 3,5 tonnes, côté Proveysieux, avait généré pas mal de problèmes. « Les éleveurs étaient quand même venus jusqu’à Saint Laurent du Pont avec leurs gros véhicules. On avait vidé les camions dans des bétaillères, embauché d’autres éleveurs, mobilisé du personnel et des véhicules supplémentaires… On l’a refait à la descente, on y est arrivé ! Mais c’est le genre de coup de main qu’on ne demande qu’une fois…  Alors, on étaient un peu inquiets pour cette nouvelle saison », précise Gisèle Eldin.

« J’ai envoyé des courriers à François Brottes, le député de la circonscription, qui ne sont pas restées lettre morte. C’est un des seuls qui ait réagi et poussé le Conseil Général à entreprendre des travaux ». Après trois mois de fermeture ce printemps, la route a été réouverte la veille de la montée aux alpages.
Marquage des animaux avant la transhumance
« La vente du chalet ONF (*) a aussi remis en cause nos installations, mais finalement ça fonctionne beaucoup mieux. On a fait des investissements, on travaille plus en sécurité. Le parc est resté au même endroit, mais les bêtes sont stockées à l’ombre en bordure de forêt. On a même une piste forestière déjà tracée dans la forêt domaniale. » rajoute la présidente.

Les génisses attaquent la montée vers les alpages
Pas de problème particulier cette année donc, toutes les génisses sont arrivés à bon port sur les plateaux à l’exception d’une « indépendante », vite récupérée. Rendez-vous en septembre pour la descente.



(*) En juillet 2012, le chalet, propriété de l’État mais géré par l’ONF avait été vendu à un particulier. Cette vente avait été l’occasion d’une forte mobilisation de riverains et montagnards souhaitant que ce bien reste dans le domaine public. L’association « Charmette Ouverte », créé pour l’occasion avait recueilli près de 2500 signatures.




Des montbéliardes, des charolaises, des tarines, des abondance et des Holstein, en tout 300 bovins estivent sur les alpages de la Sûre.

300 génisses sur l’alpage de la Sûre

Ils sont 25 éleveurs, originaires du massif de Chartreuse et du Bas Dauphiné, à confier ainsi leurs bêtes aux bergers pour l’été. Tous ont adhéré à la coopérative d’alpage des Gentianes. Créée en janvier 1980, cette entreprise bénéficiant donc d'une forte ancienneté, est actuellement dirigée par l’EARL « Les Charmilles représentée par Gisèle Eldin.

Gisèle et Jean-Luc, les bergers, sont hébergés au refuge d’Hurtières pour les quatre mois d’été, un petit chalet d’alpage situé au cœur des hauts plateaux dominés par la Grande Sûre. Cette année, l’estive concerne entre 300 et 310 bêtes, principalement des montbéliardes, des charolaises, des tarines, des abondance et des Holstein.


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