Hélène Roy signera le 17 décembre à la bibliothèque |
Un jour d’automne pourtant,
tout bascule. La route, la voiture, le virage, l’accident, tout va très vite.
« Je ne me souviens pas … Olivier, mon fils, a peur : « tu ne
vas pas mourir maman ? » Non, je ne vais pas mourir… Je ne peux pas
bouger les jambes, mes mains sont inertes ». Tout s’enchaîne, comme dans
une série télé : ambulance, hélico, scanner, anesthésie, service de
réanimation… « Suis-je coupable, victime, ai-je fait des erreurs de
conduite ? ».
Les premiers diagnostics
sont inquiétants : lésion de la
moelle épinière. « Vais-je pouvoir encore marcher ? Mes mains de
peintre, vont-elles encore fonctionner ? »
Avec
« Renaître », le livre qu’elle vient d’écrire, Hélène raconte ces six
mois de reconstruction physique et morale. François, son époux, l’a beaucoup
aidée dans cette démarche, présent en permanence. Ses amis aussi, qui la
questionnent encore.
Trois grandes
parties : Jours d’automne, Mois d’hiver et Nouveau printemps, découpées en
une trentaine de chapitres courts sobrement intitulés.
Après l’hôpital, Hélène
restera quatre mois au CMUDD, le Centre Médico Universitaire Daniel Douady de
Saint-Hilaire du Touvet, avec les ergothérapeutes, les kinés, le chef de
service neuro, un peu envahissant, mais aussi les plafonds tristes qui
contrastent avec la chaîne de Belledonne, éblouissante à toute heure. Un monde
à part de « para » et de « tétra »… - Rajoutez
« plégiques » pour comprendre -. Ici, on est pas un malade mais
quelqu’un qui va vers l’autonomie. François, qui la rejoint quotidiennement à
St Hilaire (ces « trois grands paquebots échoués dans la montagne »),
Olivier, Clara et Eliane, ses enfants, sont là, attentifs et prévenants…
Les bonnes nouvelles
tombent : la jambe droite qui ne marchait pas se réveille. « Un jour je
sens bouger mes doigts de pied, j’écarte le drap pour vérifier… une connexion
s’est établie. Mes mains, mortes, inertes, immobiles, lourdes, fermées,
froides… un jour frémissent ». Les problèmes de sensibilité persistent,
mais Hélène en est maintenant certaine, « Je vais marcher ! ». La
rééducation paye… Emerveillement !
C’est le retour à Planfay,
les saisons qui ne l’ont pas attendue, la toile restée en chantier six mois
plus tôt sur le chevalet. Non, tout ceci n’était pas un mauvais rêve…
Il y a aussi la
confrontation à l’incompréhension de son entourage qui veut la voir rétablie.
« Renaître », c’est sans doute la quatrième partie du
livre, une nouvelle naissance. Après quelques années, Hélène a eu besoin
d’écrire ce récit. Sa foi l’a beaucoup aidée dans cette reconstruction, la
peinture aussi forcément, dira-t-on, tant elle imprègne sa vie. Les liens d’amitié
de proches, de voisins et de Proveysards l’ont aussi réconfortée et lui ont
donné confiance… « Moi qui me croyait forte, je suis devenue
fragile ; François, qui doutait, s’est révélé fort ». Ce témoignage
pourra sans doute aider d’autres personnes, victimes d’un traumatisme violent.
Bonne nouvelle : le
chevalet de l’artiste ne prend pas la poussière…
« Renaître »
- Hélène Roy - Editions Beaudelaire – 13 € - En vente dans les librairies et
auprès de l’auteur. Signature à la bibliothèque de Pomarey le mercredi 17
décembre.
1 commentaire:
Bonsoir à vous Hélène,
Renaître, une notion qui me parle après 5 ans d'ennuis de santé et une vigueur retrouvée...
Je viens de découvrir et votre existence et votre peinture intitulée "A la recherche de la lumière" (affiche annonçant votre exposition rue Frédéric TAULIER).
Habitant du village de La Sône, animateur liturgique, j'ai envie de partager avec vous un texte qu'une amie artiste m'a composé sous le titre "Quand la lumière", pour être chanté sur la mélodie de highland cathedral....
Cela vous intéresse-t-il ?
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