dimanche 15 mars 2015

Attention, amphibiens migrateurs



Panneau au-dessus du village
Certains auront sans aucun doute remarqué des nouveaux panneaux disposés sur les routes de Proveyzieux et de Quaix en Chartreuse. « Ralentir, migrations amphibiens », tel est le message. En fait, c’est le Conseil Général de l’Isère (bientôt Conseil Départemental) qui a posé ces panneaux, sur les conseils de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), une association qui travaille, justement, en étroite collaboration avec le CGI, à l'identification des points de conflits faune/route sur le département. L’objectif principal est de réaliser des aménagements sur les chaussées très conflictuelles, et des sensibilisations là ou c'est possible.
Trois zones ont été balisées sur le Sud Chartreuse : RD 105G route Quaix-Proveysieux, de La Buissière au Gua ; RD 105A de Quaix en Chartreuse, de Petesset à l’entrée du bourg de Quaix ; RD 105 de Proveysieux, du Chef-lieu au Pont du Gua.
Les amphibiens migrent au printemps de leurs zones d’hivernage (forêt) aux zones de reproduction (zone humide), et inversement après la ponte. Ces animaux sont donc amenés à traverser la route entre fin février et fin avril.
Comme le précise la LPO : « Les amphibiens, comme les salamandres ou les crapauds communs, se déplacent particulièrement lentement, et sont donc hyper vulnérables sur la route. Il n'y a même pas besoin de rouler sur un animal pour le tuer, le souffle d'un véhicule qui passe suffit à les blesser mortellement. Que faire ? Rouler lentement, et éviter de leur rouler dessus ».

Des aménagements plus lourds
La salamandre fait partie des amphibiens particulièrement vulnérables.
La solution pérenne pour la sauvegarde des amphibiens est la création de passages à petite faune comme ceux de la Réserve Naturelle Nationale du Grand-Lemps (le plus grand d’Europe), de Bonnefamille (étangs des Dames), de Saint-Laurent-du-Pont (tourbière de l’Herrétang) et de Charavines (en projet). Enfin, la fermeture nocturne de route, expérimentée à Revel (Lac de Freydières), à Merlas (étang de Saint-Sixte) et à Saint-Martin-d’Uriage (route de Montrond), est une solution efficace.
L’efficacité de ces mesures de protection est notable : sur 19 390 amphibiens recensés en migration en 2005, 1 944 ont été écrasés mais 17 446 ont pu être sauvés.


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