40 vice-présidents et 9 conseillers délégués dans la nouvelle Métro pour... 49 communes

Depuis le 1er janvier 2014, la commune de Proveysieux fait partie de la Communauté d'Agglomération Grenoble Alpes Métropole, plus familièrement appelée La Métro. Finie donc la CCBSC (Communauté de Communes du Balcon Sud de Chartreuse, toujours en ligne !), petite entité, on dit aussi EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale) créée en 1994, qui regroupait à l'époque les quatre communes de Mont Saint Martin, Proveysieux, Quaix en Chartreuse et Sarcenas, Le Sappey en Chartreuse ne nous rejoignant qu'en 1996. Les 2921 habitants (populations légales 2011 entrées en vigueur le 1er janvier 2014) de ces cinq communes viennent d'être noyées dans la grande agglo qui regroupe désormais 49 communes et 440.000 habitants.
Les 142 élus communautaires (liste en cliquant ici) se sont réunis le 10 janvier dernier pour élire leur bureau, leurs représentants dans les différents organismes ou collectivités, puis le 17 janvier pour le budget.
Une des premières décisions de cette nouvelle Métro qui doit être, rappelons-le, sensiblement renouvelée après les prochaines élections municipales, a été d'élire 40 vice-présidents et 9 conseillers délégués. Sachant que les indemnités s'élèveront à 1 558 € par mois pour chacun des 40 vice-présidents, 950 € pour les conseillers délégués, et 228€ pour les tous autres conseillers, on reste un peu effaré sur cette dépense publique. Je vous laisse faire le calcul ! 

On espérait mieux de cette nouvelle Métro et surtout des élus de ces 25 petites communes regroupées au sein du groupe ADIS (*). Etait-il utile de voter de telles indemnités pour une période où les élus auront surtout à gérer les affaires courantes. Marc Baietto, le président, souhaitait, semble-t-il, que chaque commune ait une délégation. Le 25 avril prochain, après les municipales, le nombre d’élus changera, et sera réduit de 142 à 124, le nombre de vice-présidents sera lui réduit à 15. Un nouveau vote sera organisé pour choisir le président de l’intercommunalité, pour la dernière année avant la naissance de la métropole.

Images extraites d'une video visible sur le site de la Métro

Selon un sondage récent de l'institut IPSOS France, le lien de confiance entre les Français et un grand nombre d’institutions politiques s’est durablement brisé. Pour 88 % des personnes interrogées, les hommes et les femmes politiques ne s’occupent pas de ce que pensent les gens. A la lecture de ces votes, on aurait tendance à se ranger dans cette part de la population !

(*) Le groupe ADIS, quoique constitué et officiel, ne devrait être opérationnel et ne rentrera en vigueur qu'après les élections municipales.