Le président de la Métro
poursuit sa visite des petites communes rurales. Ce mardi 18 novembre, il était invité par
les élus de Proveysieux. Avec eux, il a pu, d’une part arpenter les différents
hameaux de cette commune du Balcon Sud de Chartreuse, mais aussi et surtout
aborder les enjeux qui vont se juxtaposer dès le 1er janvier, date
de mise en place de la future Métropole.
Enjeux financiers quand on
sait que le budget de fonctionnement n’est que de 318.000 €, ce qui laisse très
peu de marge pour les investissements. Enjeux pour le foncier, pour le maintien
des services autour de l’école, pour le PCS (Plan Communal de Sauvegarde) afin
d’appréhender les risques naturels, pour la collecte des ordures ménagères ou
l’assainissement, autant de sujets qui ont été abordés dans l’optique des
vocations qui devraient être transférées à la Métropole.
C. Ferrari a aussi parcouru les 3 classes de l'école |
Christiane Raffin, le maire,
a aussi clairement affiché son inquiétude quant au financement du maillage des
réseaux d’eau de Bréduire et Montenu, des travaux envisagés pour les prochains
mois et qui devraient, à terme, permettre de sécuriser ces conduites. Christophe
Ferrari, accompagné pour cette visite par Bruno Maneval, directeur de la régie
assainissement de la Métro, a pu ainsi rassurer l’édile, précisant qu’il y
aurait continuité de toutes les opérations en cours.
Concernant le secteur
économique, le président a informé les élus de son souhait de voir installer un
réseau Internet à très haut débit dans les six années à venir. « C’est une
priorité pour le monde économique… plus personne ne peut se passer de ce réseau
THD, et nous comptons bien initier ce chantier en commençant par les communes
rurales », précisait Christophe Ferrari.
Les élus ont présenté les enjeux de la commune |
Enfin, concernant
l’urbanisme, la Métro devrait aussi mettre des outils et des énergies à
dispositions des élus, afin de les aider dans leurs démarches, tout en
conservant des conseils des architectes conseils du CAUE.
Trois questions au président de la Métro
A.P. : Pourquoi le
choix de Proveysieux pour cette visite ?
C.F. : J’ai fait le
choix de venir visiter toutes les communes de la Métro. Il est essentiel pour
moi de rencontrer les élus communaux, d’évoquer avec eux leurs projets, comment
ils vivent l’intégration dans la Métropole et de comprendre ce que chacun
apporte, de part et d’autre. Il est important de se rendre compte sur le
terrain des questions liées à l’assainissement, au développement, aux risques
naturels. C’est un travail de terrain qui me passionne. A la Métropole, nous
sommes près de 450.000 habitants, mais chaque territoire doit pouvoir recevoir
les services de la Métropole, qu’on soit urbain ou rural.
Christophe Ferrari |
A.P. Les enjeux de
Proveysieux ne sont-ils pas trop éloignés de ceux des communes urbaines ?
C.F. : Les habitants du
village travaillent sur l’agglomération et sont forcément intéressés par ce qui
se passe sur les communes urbaines. Je suis venu ici aussi pour discuter des
problèmes plus spécifiques, comme l’assainissement, l’eau, les risques
naturels, les transports ou de collecte d’ordures. J’ai aussi questionné les
élus sur leur projet communal et voir avec eux comment la Métropole peut
l’accompagner et la soutenir, techniquement et financièrement. Élus et services
de la Métropole, des petites, moyennes et grandes communes forment un tout.
A.P. : Avez-vous prévu
d’informer les habitants sur ces transferts de compétence ?
C.F. : J’ai laissé
cette question à l’appréciation des maires et ça se fait déjà dans certaines
communes. Je suis conscient que ce mot Métropole fait peur. Mais on a la chance
d’avoir une diversité que l’on ne trouve dans aucune des dix autres métropoles
françaises.
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