Loïc au milieu de son rucher très coloré |
Si vous montez la route de Proveysieux, à quelques centaines de mètres au-dessus du Gua, vous ne pourrez pas manquer les ruches très colorées de Loïc Thomas, tant elles se remarquent dans le paysage. Après avoir étudié l’aquaculture, puis l’environnement et la qualité de l’eau, après avoir travaillé plusieurs années dans l’humanitaire pour construire des puits en Afrique, Loïc a établi ses pénates au hameau de Savoyardière avec sa famille. Après plus de cinq années passées comme apiculteur amateur avec quelques ruches, il a décidé, en 2017, de reprendre une formation continue au collège agricole de La Côte-Saint-André, pour parfaire le métier d’apiculteur. Après avoir décroché le certificat de spécialisation en 2018, il décide, en ce début d’année 2019, de monter son exploitation et lui trouve un nom, La Ferme aux abeilles en Chartreuse. Au fil des mois, il a augmenté son cheptel pour approcher aujourd’hui la centaine de colonies « ce qui est peu pour en vivre, il faut bien le reconnaître », précise-t-il. « Je laisse vivre mes abeilles sur des ruchers statiques sur le Balcon Sud de Chartreuse, sans transhumer. Il est vrai que je récolte moins de miel mais je préfère laisser vivre mes abeilles sans les stresser, loin des monocultures et de leurs pesticides. Je choisis l’emplacement de mes ruchers de façon à m’assurer qu’elles trouvent tout ce dont elles ont besoin à proximité, eau et fleurs à butiner pour se nourrir et remplir les hausses de miel… » continue Loïc.
Il envisage la production bio
Il travaille avec l’abeille noire locale, prédominante en Europe depuis des millions d’années, et ne souhaite pas utiliser les nouvelles races importées qui représentent un danger pour la génétique de l’abeille locale. Loïc vise aussi la diversification : miel, mais aussi gelée royale, pollen et propolis. Pour se diversifier, il
cuisine également ses miels, avec plusieurs recettes originales comme le miel à la noix grillée, au gingembre ou au citron confit. Pour l’instant son circuit de distribution est assez limité, faute de quantités qui lui permettraient de faire les marchés. Il vend donc chez lui, là où sont aussi installés la miellerie et son rucher principal. Il espère commencer à faire les marchés, salons et foires locales ainsi que les épiceries locales d’ici un ou deux ans et envisage le passage en production bio.
Un financement participatif
Comme précisé, pour pérenniser son exploitation et espérer en vivre, Loïc Thomas a besoin d’augmenter son cheptel et d’acheter une quarantaine de ruches supplémentaires. Il vient donc de s’inscrire à une plate-forme de financement participatif. « Avec 4 000 euros, je pourrais investir pour une quarantaine de ruches, mais 80 seraient vraiment nécessaires. Si je dépasse l’objectif, et que j’arrive pourquoi pas à 8 000 euros, je peux atteindre l’objectif des 80 ruches et être serein quant à l’avenir. » Il faut savoir qu’une ruche de qualité n’est pas une simple caisse en bois. Il y a le plancher, le corps, le nourrisseur, le toit
mais aussi des cadres, des poignées, une grille d’entrée, de la peinture spéciale ruche, une hausse (la partie des cadres où les abeilles stockent le miel et que l’apiculteur récolte)… Et tout cela représente un certain coût ! Il faut ainsi compter plus d’une centaine d’euros pour un usage professionnel. Il y a certes des aides mais très peu pour l’apiculture et encore moins pour les petites exploitations. A.P.
Si vous voulez aider Loïc et sa Ferme aux abeilles, vous pouvez vous connecter sur la plateforme : www.miimosa.com/fr/projects/un-abri-pour-les-abeilles
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