vendredi 16 septembre 2022

Suite aux incendies de cet été sur Proveysieux, faut-il anticiper ?

Quelques semaines après les deux incendies qui se sont déroulés au cours de l'été sur le territoire de la commune de Proveysieux (31 juillet et 10 août), les stigmates dans la forêt sont désormais beaucoup plus visibles, surtout en ce qui concerne le feu qui s'est propagé de La Monta (Saint-Egrève) jusqu'au hameau de Bellevue à Proveysieux. La forêt a pris une teinte roussâtre, différente de la couleur du feuillage automnal qu'on devrait voir apparaitre d'ici la fin septembre (photos ci-dessous).



Pour ce qui concerne le premier incendie qui, rappelons-le, est parti de la route de Quaix en Chartreuse, et qui est monté jusqu'à la route de Proveysieux, toujours au niveau de la route de Bellevue, le sous-bois a complètement brûlé (photo ci-dessous). Environ une hectare de broussailles sont parties en fumée.

Il est probable que la végétation reparte dès le printemps prochain, on vérifiera..., notamment chez les riverains de Bellevue.

Et maintenant, on attend le prochain ?

C'est, effectivement, une des questions qu'on peut se poser. Jusqu'à l'incendie du Néron en 2003, on pensait bêtement que tout cela ne concernait que la Provence, ou plus généralement les zones et les pays méditerranéens. Seulement voilà, avec le dérèglement climatique, la sécheresse et des périodes caniculaires de plus en plus fréquentes, on n'est plus à l'abri de tels sinistres, surtout quand on sait que des départements comme le Finistère ou le Jura ont été impactés en 2022. 

En 2003, on craignait que l'incendie, concentré sur le massif du Néron, franchisse la vallée et la Vence pour attaquer le versant opposé, celui de Proveysieux. L'intervention de quatre Canadairs et l'arrivée de la pluie ont heureusement arrêté cet incendie sur les dernières pentes du Néron, au grand soulagement des Proveysards.

Pour les deux incendies de l'été 2022, on pouvait aussi craindre le pire car le scénario ressemblait bigrement à celui de 2003. On se réjouit, du coup, de l'intervention rapide des Sapeurs Pompiers qui, grâce à leur bonne connaissance du terrain, ont su se positionner tout de suite au-dessus des deux foyers, que ce soit sur la route de Proveysieux pour le premier, ou au niveau des propriétés de Bellevue pour le deuxième. Si ce n'avait pas été le cas, le feu se serait sans doute très rapidement propagé sur le versant de la Montagne du Sac, menaçant les hameaux de Rigaudière, Garcinière, Moretière, Le Mollard. Ce versant, pour la partie située en amont de la route départementale, n'est pas très accessible par les véhicules, à part les 4X4. Les pompiers auraient eu le plus grand mal à aller sur site pour déployer leurs moyens de lutte contre le feu. C'est un peu ce qui s'est passé au Néron en 2003 : encore moins d'accès, des moyens aériens réduits et pas assez efficaces et un incendie qui dure près d'un mois, avec des reprises régulières ! Mais il n'y avait pas d'habitations...

Que faire donc ?

Sans doute déjà inciter les propriétaires à entretenir et débroussailler leurs parcelles. Difficile quand on connait le terrain, mais pas impossible. Faire des bandes coupe-feu comme ça se pratique dans le midi ? Prévoir des accès carrossables ? Tout est envisageable. Des travaux à la charge de qui ?

Une bâche à eau employée comme réserve
On peut noter aussi que les ressources en eau sont quasi inexistantes sur place. A Bellevue, un riverain a mis à disposition le contenu de sa piscine à la demande des pompiers. Faut-il prévoir des réserves d'eau sur place ? (photo ci-contre). C'est aussi une éventualité qu'ont déjà envisagées certaines collectivités locales. Rendez-vous en 2023, ou pas !

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