Réunis
en conseil municipal en cette fin de semaine, les élus se sont penchés sur la
prochaine échéance électorale. Entre européennes et législatives, ce ne sont
pas ces scrutins qui les préoccupaient, mais plutôt la leur, l’élection
municipale, qui n’est pourtant prévue qu’au printemps 2026.
Pour comprendre la démarche, il faut savoir que, lors des élections de 2020, et
à quelques semaines du scrutin, personne n’avait fait acte de candidature. Il a
fallu attendre la démarche d’un élu sortant qui était allé chercher des
potentiels conseillers, pour qu’un certain nombre d’habitants se réunissent,
montant finalement, in extremis, une liste avec une démarche participative…
Pour ne pas revivre ce moment, ces élus de 2020 ont donc décidé de porter cette
réflexion devant les habitants.
Ils ont notamment échangé avec les membres du CCDH (Conseil Consultatif des
Habitants), une structure mise en place dès le début du mandat, qui a pour
mission d’observer l’action municipale et de faire remonter l’information des
habitants vers l’équipe municipale. Une rencontre a déjà eu lieu entre le CCDH
et le bureau municipal et d’autres devraient suivre dans les mois à venir.
Le maire et certains élus ont également rencontré l’AMI (Association des Maires
de l’Isère) pour échanger sur cette problématique. Une démarche qui a par
ailleurs surpris l’AMI sur une réflexion qui n’avait jamais été présentée comme
un sujet de travail.
La synthèse de tous les échanges, réflexions et remarques de la part des
différents interlocuteurs, a donc été portée à connaissance des habitants du
village lors du dernier conseil municipal. Des échanges très constructifs et
riches en contenus ont déjà permis d’ouvrir quelques pistes, permettant aux
futurs élus de 2026 d’appréhender le rôle exact d’un conseiller municipal
« dans une commune d’un peu plus de 500 habitants, située en montagne et dans
la métropole grenobloise.. », comme le précise un courrier envoyé à l’AMI.
L’action
municipale est en effet très lourde à porter quand on est encore actif. Le
maire, le premier adjoint et quelques autres élus sont retraités, ce qui leur
permet de travailler parfois à plein temps, voire plus, pour la commune.
D’autres élus se sont trouvés confrontés à la difficulté de concilier leur
mission municipale avec leur vie familiale et une activité professionnelle très
prenante. Ils ont dû se mettre en retrait. L’équipe actuelle constate que la
charge de travail augmente constamment, surtout si elle veut faire émerger et
mettre en œuvre ses projets. Avec une complexité administrative croissante, une
gestion lourde du quotidien et des moyens financiers en régression, l’équation
se complexifie.
Lors des échanges, plusieurs sujets étaient en débat : Quid des dossiers non
réalisés, faute de temps, portés par les élus actuels, quel réel avenir pour
ces petites communes, quel soutien des habitants sachant que la dynamique
participative de 2020, avec une dizaine de commissions qui réunissaient dès le
début près de 70 habitants non élus, avait permis la réalisation de plusieurs
projets… Autant de sujets qui, dans le contexte présent, devraient permettre
« de réfléchir sur les pratiques et l’organisation actuelle du conseil
municipal de Proveysieux, pour améliorer et assurer dans le temps la
réalisation des différentes missions qui sont confiées par mandat électif au
maire et à l’équipe municipale et pour pouvoir mieux transmettre, proposer,
inviter, donner envie à d’autres habitants de s’engager activement dans la vie et
l’animation de la commune ». La pierre est d’ores et déjà lancée… deux ans
avant le prochain scrutin municipal.
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