Le printemps est là, la belle saison pour tous les amateurs de nature et de jardinage, mais également tous les professionnels des espaces verts et du monde agricole.
Mais après quelques semaines de beau temps, de températures agréables et de pluies printanières permettant une belle pousse des végétaux, le réflexe est bien souvent de sortir le sécateur, le taille-haie, le broyeur ou tout autre engin de taille pour procéder à l’entretien de cette végétation qui paraît d’un seul coup bien trop luxuriante et « envahissante ».
Laisser le temps à la nature de se reproduire.
Pourtant cet acte n’est pas sans conséquence pour la faune sauvage venue accomplir son cycle de vie dans les haies, arbres et bosquets, comme pour la végétation alors en pleine croissance. En effet, dès la fin du mois de mars, certaines espèces d’oiseaux comme le merle noir ou le rouge gorge familier débutent leur nidification, établissant leur nid au cœur de la végétation. Pour cette dernière, débute également la période de reproduction, avec la floraison et la fructification successives des différentes espèces, prunellier, aubépine, églantier, sureau noir,… qui attirent alors les pollinisateurs, bourdons, abeilles ou papillons, puis tous les amateurs de fruits !
Ce n’est qu’à partir de septembre que ce cycle de reproduction se clôturera petit à petit, avec l’envol des derniers oisillons, le départ en migration et l’arrivée des fruits tardifs comme les noix, noisettes ou autres châtaignes.
Obligations et bon sens.
Si pour les agriculteurs la conditionnalité (dispositif soumettant le versement d’aides agricoles de la politique agricole commune au respect de certaines règles) impose l’interdiction de taille des haies et des arbres entre le 1er avril et le 31 juillet, cette règle n’est pas applicable aux collectivités et aux particuliers, même si la présence d’espèces protégées confère indirectement un statut de protection au milieu : la législation interdit en effet de porter atteinte aux espèces protégées et aux milieux qui les supportent.
Mais que l’on soit professionnel, collectivité territoriale ou simple particulier, soumis ou non à certaines restrictions, c’est le bon sens qui doit prévaloir. Et celui-ci incite à préserver la tranquillité des haies, bosquets et arbres durant la saison de reproduction, tant pour les espèces animales que pour la fore.
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