lundi 8 avril 2019

Lucie, l’Ardéchoise, un retour vers le passé


Ce vendredi, l’Amicale de Proveyzieux organisait une soirée cinéma autour du film documentaire autoproduit de Sophie Loridon : « Lucie, après moi le déluge ». Gros succès pour cette séance, en avant-première nationale, puisque la sortie officielle est prévue le 5 juin prochain. Près de 70 personnes s’étaient déplacées pour assister à cette projection relatant la vie de Lucie, une vie simple et dure, comme celle des paysans de sa famille au siècle dernier et sûrement les siècles d’avant, où vivre signifiait lutter.
Le film a eu un gros succès à Proveysieux, comme dans toutes les communes où il est présenté
Chez elle, puisque tout est simplicité, on en revient forcément à l’essentiel. La parole de Lucie résonne en harmonie avec cette maison de pierre solidement implantée sur le plateau ardéchois, cette nature austère, silencieuse et belle, mais aussi avec les amis qui viennent lui rendre visite et, en particulier, Sophie, la réalisatrice, sa petite cousine, complice et rieuse.
Sorti dans un réseau parallèle de salles, Lucie n’a pour l’instant circulé que dans quelques département de la Région : Haute-Loire, Ardèche, Isère et Drôme ainsi que dans quelques salles Arts et Essai dans le Finistère ou dans la Somme, mais avec un succès certain puisque plus de 10 000 spectateurs sont partis sur ses traces, au hameau de Malfougère, dans son petit village de Saint Jean d’Andaure.
Sandro Lucerna, le réalisateur
Pour cette projection proveysarde, c’est Sandro Lucerna, le caméraman de l’aventure, qui était présent pour répondre aux questions. « On ne sait pas vraiment pourquoi ce film a autant de succès… On n’a pas cherché un créneau particulier, ni visé un public ciblé… Je pense que les gens retrouvent leurs racines en écoutant Lucie », précise Sandro. Sophie Loridon, la réalisatrice, ne dit pas autre chose : « Filmer Lucie c’était filmer une part de ma vie, comme un film de famille, de manière viscérale… pour transmettre à mes enfants ».
Grande complicité entre Sophie et Lucie
Dans ce film, tourné en 2008, et qui a donc eu une longue gestation, on fait un retour radical vers cette époque rurale, inconnue des jeunes générations, où le travail de la terre primait et où l’on vivait en quasi autarcie. On retrouve aussi avec nostalgie, de belles images Super 8, tournées au cours de l’été 1977, émouvantes pour Lucie qui découvre des témoins désormais disparus.
Y-a-t-il encore des Lucie en 2019 ? Sandro pense que oui… « On m’a parlé de deux frères qui vivent en Lozère, éloignés de tout et de toute modernité ». C’est vrai qu’à Proveysieux même, on en a connu aussi, sur le hameau de Planfay, partis il y a quelques années. Certains les reconnaitront…
Il ne reste qu’à souhaiter une belle aventure à Lucie et sa belle campagne ardéchoise.

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