Ce vendredi, l’Amicale de Proveyzieux organisait une soirée cinéma
autour du film documentaire autoproduit de Sophie Loridon : « Lucie, après moi le déluge ».
Gros succès pour cette séance, en avant-première nationale, puisque la sortie
officielle est prévue le 5 juin prochain. Près de 70 personnes s’étaient
déplacées pour assister à cette projection relatant la vie de Lucie, une vie
simple et dure, comme celle des paysans de sa famille au siècle dernier et sûrement
les siècles d’avant, où vivre signifiait lutter.
Le film a eu un gros succès à Proveysieux, comme dans toutes les communes où il est présenté |
Chez elle, puisque tout est simplicité, on en
revient forcément à l’essentiel. La parole de Lucie résonne en harmonie avec
cette maison de pierre solidement implantée sur le plateau ardéchois, cette
nature austère, silencieuse et belle, mais aussi avec les amis qui viennent lui
rendre visite et, en particulier, Sophie, la réalisatrice, sa petite cousine,
complice et rieuse.
Sorti dans un réseau parallèle de salles, Lucie n’a
pour l’instant circulé que dans quelques département de la Région : Haute-Loire,
Ardèche, Isère et Drôme ainsi que dans quelques salles Arts et Essai dans le
Finistère ou dans la Somme, mais avec un succès certain puisque plus de
10 000 spectateurs sont partis sur ses traces, au hameau de Malfougère, dans
son petit village de Saint Jean d’Andaure.
Sandro Lucerna, le réalisateur |
Pour cette projection proveysarde, c’est Sandro Lucerna, le caméraman
de l’aventure, qui était présent pour répondre aux questions. « On ne sait pas vraiment pourquoi ce
film a autant de succès… On n’a pas cherché un créneau particulier, ni visé un
public ciblé… Je pense que les gens retrouvent leurs racines en écoutant
Lucie », précise Sandro. Sophie Loridon, la réalisatrice, ne dit pas
autre chose : « Filmer Lucie c’était
filmer une part de ma vie, comme un film de famille, de manière viscérale… pour
transmettre à mes enfants ».
Grande complicité entre Sophie et Lucie |
Dans
ce film, tourné en 2008, et qui a donc eu une longue gestation, on fait un
retour radical vers cette époque rurale, inconnue des jeunes générations, où le
travail de la terre primait et où l’on vivait en quasi autarcie. On retrouve
aussi avec nostalgie, de belles images Super 8, tournées au cours de l’été
1977, émouvantes pour Lucie qui découvre des témoins désormais disparus.
Y-a-t-il
encore des Lucie en 2019 ? Sandro pense que oui… « On m’a parlé de deux frères qui vivent en Lozère, éloignés de
tout et de toute modernité ». C’est vrai qu’à Proveysieux même, on en
a connu aussi, sur le hameau de Planfay, partis il y a quelques années.
Certains les reconnaitront…
Il
ne reste qu’à souhaiter une belle aventure à Lucie et sa belle campagne
ardéchoise.
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