dimanche 12 janvier 2020

Les vœux doublement historiques de Christiane Raffin

Maire de Proveysieux depuis 2008, et à deux mois de la fin de son dernier mandat, Mme Raffin a fait revivre le passé proche… et plus lointain du village.

Férue d’histoire locale, Christiane Raffin a, ce samedi matin en mairie, fait parler autant sa passion que son cœur pour présenter ses vœux à ses administrés. Moment historique pour elle, donc, puisque c’était sa 12e et dernière cérémonie des vœux. Vœux racontant l’histoire du village, avec les réalisations durant ses deux mandats, mais aussi évocation de l’histoire beaucoup plus lointaine de la commune.
Une histoire qu’elle retraça en rendant un hommage appuyé à son époux Simon, décédé voilà quelques années. « Ce que je suis devenue, je le dois à mon époux. C’est parce que j’étais la femme de Simon Raffin que j’ai été élue en 2006. Simon, qui m’a toujours soutenue et qui était fier que j’ai continué la tradition familiale puisque, dans le passé, à partir de 1840, ses arrière-grands-parents paternels ont été maires ou adjoints, que son arrière-grand-père maternel a été maire de 1883 à 1908, et que lui-même a été premier adjoint sous le mandat d’Ernest Denat en 1972. Une longue tradition familiale ! ».




Le tour des réalisations de deux mandats 
Puis Christiane Raffin sauta quelques décennies pour faire revivre une histoire plus récente, celle de ses deux mandats, remerciant ses « collègues élus, chacun apportant sa pierre à l’édifice », et se félicitant « d’appartenir à la majorité à la Métro, d’être à l’exécutif, d’être impliquée dans les décisions ».
La maire rappela alors les travaux sur les réseaux d’eau (renforcement du réseau d’eau potable et de la sécurité incendie, travaux sur le réservoir de Bréduire…), ceux sur la voirie (parking à Rigaudière, aménagement du carrefour accidentogène au Mollard, etc.), les travaux sur les bâtiments publics (informatisation de la bibliothèque, rénovation du gymnase et la salle des fêtes…), sans oublier les chantiers en faveur de l’école, et notamment, tout récemment, « la réfection totale du toit de l’école, tout en gardant le cachet de ce bâtiment type Jules-Ferry, inauguré le 19 octobre 1884 ».
Christiane Raffin, très attachée aux relations entre sa commune et la Métro, insista sur les apports de cette dernière pour la commune (transports en commun, maillage entre les réseaux d’eau du Montenu et de Bréduire, travaux sur le pont sur le Tenaison, au col de la Charmette), se félicita de l’inauguration - prévue le 6 septembre prochain - de la nouvelle piscine du Sivom du Néron, et eut des remerciements très appuyés en direction de Pierre Ribeaud, conseiller départemental, pour avoir soutenu de nombreux travaux, et notamment ceux de voirie.
Au moment de conclure, après avoir listé les « catastrophes » de 2019 (mini-tornade le 1er juillet, puis pollution de l’alimentation du réseau d’eau du bas de la commune, tempête de vent le 1er octobre, etc.), Christiane Raffin eut le dernier mot pour ceux qui voudront bien prendre la succession de son équipe (lire ci-contre) : « Bonne chance à celles et ceux qui auront le courage et la volonté de poursuivre la tâche ardue, mais ô combien fascinante, en s’engageant comme élus ! »

Une succession difficile
« C’est avec un pincement au cœur et une certaine émotion que je préside cette cérémonie des vœux, la dernière après 12 ans de mandat de maire. J’ai beaucoup donné de ma personne depuis 14 ans, au détriment, souvent, de ma famille. Des mandats électifs sont très chronophages mais ô combien passionnants! C’est un vrai sacerdoce, qui demande beaucoup de sacrifices et d’abnégation, assura Christiane Raffin. Il est temps de laisser la place à d’autres, de passer “crochon”, comme on dit en patois de chez nous. Je souhaite à notre commune qu’elle garde son dynamisme, sa qualité de vie dans son site exceptionnel. Ne laissons pas disparaître ce joyau. Gageons qu’une équipe dynamique prendra les rênes de la gestion et de l’administration de notre commune si attachante ; c’est une belle et formidable aventure ».
Mais une aventure qui, apparemment, tente peu de Proveysards. En effet, sur les 15 élus du conseil municipal, un seul est prêt à repartir, et avoue avoir du mal à trouver des volontaires pour exercer des responsabilités municipales. On verra dans les prochains jours s’il y a assez d’habitants motivés pour se lancer, selon les mots de Mme Raffin, dans « ce sacerdoce qui demande beaucoup de sacrifices et d’abnégation ». Et si, parmi ces 15 habitants, il s’en trouve un à souhaiter devenir maire… 

Vincent PAULUS -Article Dauphiné Libéré - 12 janvier 2020 - 

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