A Proveysieux, un premier conseil municipal didactique et pédagogique consacré au budget

Pour cette première rencontre avec les nouveaux élus du conseil municipal, les habitants se sont déplacés en nombre. 25 personnes réunies dans la salle des fêtes, mesures sanitaires obligent, permettant ainsi de respecter le protocole de distanciation physique, toujours en vigueur.

Le CM au grand complet. Le maire a remercié les électeurs et ses prédecesseurs

Avec principalement le vote du budget à l’ordre du jour, l’enjeu était de taille. Avec cette nouvelle équipe presque entièrement renouvelée (14 nouveaux élus sur 15, dont Christian Balestrieri, le maire), la tenue des conseils a pris « un gros coup de jeune ». La parole a circulé entre plusieurs élus, notamment pour la présentation du budget primitif. Beaucoup de pédagogie, d’explications, de tableaux et donc de décisions sur des sujets pas forcément très attractifs. Et des échanges avec le public, dans le respect des règles, mais sans tabous.
Le conseil municipal a ainsi pris à son compte la situation assez critique des finances de la commune, situation connue, mais sur laquelle ils ont décidé d’agir pour essayer de réaliser les projets annoncés lors des réunions publiques préélectorales.
 
Comme l’ont expliqué les membres de la commission des finances, il faut rechercher des nouvelles sources de financement, faire des économies (l’exemple de la consommation électrique a été mis en avant) et faire participer usagers, administrations et collectivités.
Ainsi dans le vote du budget, plusieurs décisions ont été prises : les taux des taxes foncières bâti et non bâti vont augmenter respectivement de 20% et 10% (la taxe d’habitation reste gelée conformément à la loi de finances) ; pour les tarifs du restaurant scolaire, les élus ont décidé de prendre en compte le quotient familial de la CAF pour le calcul des tarifs selon cinq tranches, de 3€ à 6,3€. Les tarifs de la garderie scolaire seront également augmentés. Avec ces décisions autour du périscolaire, les élus souhaitent une plus grande participation financière des familles, des charges précédemment supportées partiellement par la collectivité. En parallèle, le maire et les adjoints ont décidé de renoncer à leurs indemnités pour 2020 (voir ci-dessous).
 
Au terme des délibérations, toutes votées à l’unanimité, le conseil municipal a adopté un budget primitif de 412 974 € en fonctionnement et 43 594 € en investissement, en augmentation par rapport à l’exercice 2019.
 
Les élus représentant la commune dans les différentes collectivités partenaires (SIVOM du Néron, PNR de Chartreuse, Grenoble Alpes Métropole) ont ensuite été désignés, ainsi que les membres des différentes commissions municipales (finances, urbanisme, forêt, etc.).
Un échange avec le public ainsi qu’un débat ouvert, très consensuel, a permis de passer en revue plusieurs sujets auxquels vont s’atteler les conseillers dans les prochaines semaines : conseil consultatif des habitants, adressage des voies, fonctionnement de l’école, CCAS, communication, etc., des sujets sur lesquels nous reviendrons.

Les habitants se sont déplacés en nombre

Les élus renoncent à leurs indemnités
Dans chaque commune, maire et adjoints perçoivent une indemnité financière. Ce n’est plus le cas à Proveysieux depuis 2018 puisque l’équipe précédente avait déjà voté ce renoncement. 
Lors du vote des délibérations le maire a rappelé qu'à Proveysieux, cette indemnité est d’un montant de 1567.43 € pour le maire et de 416.17 € pour chaque adjoint, ce qui représente une enveloppe globale annuelle brute de 33791.28 €, ce qui, ramené à la date de prise de fonction au 28 mai 2020, s’élève à 20074,93 € brut. Afin de préserver l’équilibre du budget 2020 et de permettre la réalisation de projets d’investissements à venir, le maire ainsi que les adjoints ont ainsi demandé au conseil municipal d’accepter leur renoncement à leurs indemnités jusqu’à ce que les capacités financières de la commune soient devenues plus saines.

Cette décision a fait réagir le public qui, bien que compréhensif face à l’exposé de la situation financière, « ne souhaite pas que ça perdure dans le temps ». Elle montre toutefois la détermination des élus à dégager, à moyen terme, de nouvelles ressources et de plancher sur d’autres leviers financiers qui restent encore à trouver.