vendredi 9 août 2024

Nombreux sauvetages en Chartreuse cet été, particulilèrement dans le massif du Néron

Est-ce sa proximité avec l'agglomération grenobloise, sa facilité d'accès supposée des amateurs de randonnées, son point de vue incontournable... Toujours est-il que le Néron, massif imposant du sud Chartreuse est de plus en plus survolé par les hélicos du PGHM venus au secours d'alpinistes, de randonneurs ou d'autres "sports outdoor" en difficulté. Déjà quatre sauvetages depuis le début juillet !


La dernière opération a eu lieu récemment, dans la nuit du 2 au 3 août, réveillant sans aucun doute une grande partie des habitants de Saint-Egrève et du sud de Proveysieux, puisque les recherches en hélicoptère ont eu lieu toute la nuit pour ne se terminer que vers 6 heures du matin. Sans téléphone portable, le sien étant à cours de batterie, le randonneur a crié pour qu'on lui vienne en aide et, après de longues recherches au projecteur, il a pu être localisé et raccompagné, indemne, dans la vallée. 

La veille, les secours avaient été alertés vers 22 heures par des riverains qui, depuis le quartier de Fiancey à Saint-Égrève, ont entendu des cris et des appels au secours provenant de la face nord-ouest. Une fois sur place, plusieurs équipes de la CRS Alpes ont commencé à explorer le versant nord-ouest du Néron, envahi par une végétation inextricable jalonnée de vires et de barres rocheuses, et que sillonnent deux itinéraires où l’orientation et la progression sont aussi aisées que dans un labyrinthe.

Plusieurs rotations menées par un hélicoptère de la Sécurité civile n’ont donné aucun résultat et des phares alimentés par des groupes électrogènes ont été braqués sur la face, mais toujours en vain. Car si, à intervalle régulier, les secours entendaient bien un homme appeler au secours, sa localisation précise dans la végétation et les falaises de ce vaste versant était extrêmement problématique. En toute fin de nuit, le touriste en perdition a fini par être localisé en pleine face du Néron. Après avoir longuement erré tout au long de l’après-midi par une chaleur suffocante dans l’entrelacs de barres rocheuses et de vires recouvertes par une épaisse végétation, il avait renoncé à trouver la sortie du labyrinthe et avait appelé à l’aide. Une opération qui s'est bien finie... (*)

La Vence en amont du canyon

Une noyade dans le canyon de l’Infernet

Autre opération de sauvetage le 13 juillet dernier, en bordure du Néron, au-dessus du canyon de l'Infernet, sur la rivière Vence, un spot réputé pour la pratique de canyoning, souvent dans l'actualité dans la rubrique "Faits divers". Une opération qui s'est terminée beaucoup plus tragiquement puisqu'un des randonneurs s'est noyé alors que le débit de la rivière était assez important. Malgré cela, deux jeunes ressortissants belges, diplômés d’état dans leur pays dans cette discipline, avaient décidé de progresser dans le canyon. Ainsi, après avoir posé une main courante pour se rendre sur la partie située avant la grande cascade, le premier d’entre eux est entré dans l’eau et a été emporté. Il n’a pas pu remonter et s’est noyé dans une vasque. Il a été hélitreuillé le lendemain. 

Ce n'est pas la première fois que des pratiquants du canyoning se noient sur l'Infernet. Là aussi, souvent sans réelles compétences, ils ne mesurent sans doute pas toujours la difficulté du parcours. En juillet 2020, une jeune femme de 27 ans, accompagnée par un guide très expérimenté avait fait une chute mortelle. Un autre accident mortel avait aussi eu lieu en mars 2018.

(*) : sources et infos : Dauphiné Libéré, presse nationale et sites spécialisés

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