Lors des échanges récents qu’ils
ont eus avec les membres du CCDH (Conseil Consultatif des Habitants), une
structure mise en place dès le début du mandat, qui a pour mission d’observer
l’action municipale et de faire remonter l’information des habitants vers
l’équipe municipale, les élus de Proveysieux se sont penchés sur la prochaine
échéance électorale de 2026.
Pour comprendre la démarche, il faut savoir que, lors des élections municipales
de 2020, et à quelques semaines du scrutin, personne n’avait fait acte de
candidature et encore moins monté une liste. Il a fallu attendre la démarche
d’un élu sortant qui était allé chercher des potentiels conseillers, pour qu’un
certain nombre d’habitants se réunissent, montant finalement, in extremis, une
liste avec une démarche participative. Pour ne pas revivre ce moment, ces élus
de 2020 ont donc décidé de porter cette réflexion devant les habitants avec les
élections municipales de 2026 en ligne de mire.
De quel village peut-on rêver ?
Ensemble, ils ont convenu que l’avenir de la commune devait être porté collectivement. « Mobiliser et donner envie à des habitants de s’engager dans l’action municipale, s’outiller collectivement et se former pour ceux qui auraient envie d’y aller (ou pas), comprendre et réfléchir sur l’avenir du village pour les prochaines décennies… » telles sont les missions et objectifs de ces rencontres qui vont s’étaler entre novembre 2024 et juin 2025, un objectif a priori ambitieux, auquel les habitants ont toutefois répondu présent puisqu’ils étaient plus de 50 réunis dans la salle des fêtes pour ce premier rendez-vous.
Trois membres du CCDH animaient cette soirée, présentant les objectifs qui s’orientent autour de trois axes détaillés par Véronique Laforets, habitante du village et ancienne élue, mais aussi sociologue :
- « Voir si certaines personnes ont envie de se retrousser les manches pour 2026 ;
- Se former ensemble en se dotant de compétences ;
- Essayer de voir ensemble de quoi on rêve pour le village… »
Proveysieux, qu’est ce que c’est ?
Hervé Gumuchian était l’invité de
ce premier rendez-vous, intitulé « Proveysieux, qu’est-ce que c’est ?
Professeur de géographie retraité, ancien Directeur de l’IGA (Institut de
Géographie Alpine), il est aussi coauteur de publications scientifiques.
Pendant une heure, l’orateur du jour, qui connaît bien le massif de Chartreuse
a essayé de remettre le village dans son contexte géographique et politique.
« Que nous apprennent la pyramide des âges ou les revenus des ménages de
Proveysieux ? Quelle autonomie du rural dans son rapport à la ville ? La
vocation de cette petite commune, est-elle d’être une composante d’une
métropole, d’exister à la marge ou de ne plus exister du tout en tant que
commune ? », autant de questions, de sujets développés par M. Gumuchian dans un
exposé qui a passionné l’assistance.
Dans le débat et les échanges constructifs qui ont suivi, on a beaucoup parlé de
Grenoble Alpes Métropole, moins de la CCBSC (Communauté de Communes du Balcon
Sud de Chartreuse), aussi et surtout du Parc Naturel Régional de Chartreuse –
Hervé Gumuchian a été membre du Conseil scientifique du PNRC -. "Malgré
ses contraintes géographique qu’on ne peut nier, le massif a des atouts qu’on
peut utiliser… Il faut garder une image positive du Parc…"précisait
l’orateur.
Certains ont regretté que le massif n’ait pas justifié plus d’enthousiasme
lorsque les communes de la CCBSC ont eu à décider de leur avenir, se
rapprochant de la METRO. "Peut-être aurait-il fallu être plus incisif lors de ces décisions que certains déplorent". Hervé Gumuchian pense, lui, que le massif, le Parc, n'avait pas de personnalités politique de premier plan, comme Jean Faure dans le Vercors, pour mettre ce territoire de Chartreuse en avant... Il y a eu plein d’autres questions et sujets qui serait trop
long d’exposer ici. Il est clair que cette première réunion a donné envie d’en
savoir plus.
Au menu de la prochaine rencontre qui aura lieu le 4 décembre, on débattra
autour des compétences, des missions et du travail d’un conseil municipal avec
Daniel Vitte, président de l’Association des Maires de l’Isère et d’Élisabeth
Gagnaire, juriste de cette même association.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire