vendredi 8 mars 2013

La Chartreuse veut une AOC... pour son bois


La loi d’orientation sur la forêt du 9 juillet 2001 ouvrant aux produits forestiers la possibilité de prétendre à une appellation d’origine contrôlée (AOC), le Parc naturel régional de Chartreuse a engagé dès 2005 auprès de l’Institut national des appellations d’origine (INAO), une démarche de reconnaissance en AOC pour les bois résineux de Chartreuse. Les bois concernés sont les sciages de grande dimension de bois résineux, sapins pectinés et épicéas, issus des forêts de Chartreuse situées dans une aire géographique délimitée.
L’attestation d’origine sera attribuée au produit transformé après sciage dans l’une des scieries du massif de Chartreuse. De nombreuses étapes ont, dors et déjà, été franchies. Le dynamisme des professionnels et propriétaires est un atout reconnu par l’INAO, tout comme la qualité des bois locaux et de leur transformation.

 

Vers un AOC Chartreuse

Grace au CIBC (Comité interprofessionnel des bois de Chartreuse), présidé par Michel Becle Berland, et au Parc Naturel Régional de Chartreuse c’est désormais chose possible pour le massif de Chartreuse. Un massif qui s’est engagé dans cette démarche AOC Chartreuse pour laquelle le marquage des bois est une étape clé de cette reconnaissance que le massif espère. Il serait le premier en France à posséder un tel label pour du bois. C’est dire la symbolique forte que représente la pose, en juillet dernier à Saint Hilibert-d’Entremont, de la première plaquette d’identification sur un arbre issu d’une forêt de Chartreuse et abattu dans une parcelle déjà déclarée AOC.
Chargement d'un camion de bois au pont du Gua à Proveysieux

 

Des plaquettes d’identification

En juillet 2012, Bertrand Sourd, scieur à Saint-Pierre-d'Entremont, avait posé les premières plaquettes d'identification sur des pièces de bois. Elles portaient le même numéro que celle apposée sur la grume lors de sa coupe en forêt. Les menuisiers, architectes, maîtres d'œuvre… sauront ainsi qu'il s'agit bien d'un bois de Chartreuse et qu'il a été découpé dans l'une des quelque dix dernières scieries artisanales du massif. « J'espère que cela nous permettra de nous démarquer, commente Bertrand Sourd, même si on n'augmentera pas les prix pour autant ». L'argument écologique pourra cependant jouer : un bois local nécessite moins de transport. S'il reste encore des étapes pour obtenir l'AOC, « la démarche a déjà permis de faire travailler ensemble 300 professionnels de la filière, se réjouit Marion Frachisse, du Parc naturel régional.

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