La loi d’orientation sur la forêt
du 9 juillet 2001 ouvrant aux produits forestiers la possibilité de
prétendre à une appellation d’origine contrôlée (AOC), le Parc naturel régional
de Chartreuse a engagé dès 2005 auprès de l’Institut national des appellations
d’origine (INAO), une démarche de reconnaissance en AOC pour les bois résineux
de Chartreuse. Les bois concernés sont les sciages de grande dimension de bois
résineux, sapins pectinés et épicéas, issus des forêts de Chartreuse situées
dans une aire géographique délimitée.
L’attestation d’origine sera attribuée au produit transformé
après sciage dans l’une des scieries du massif de Chartreuse. De nombreuses
étapes ont, dors et déjà, été franchies. Le dynamisme des professionnels et
propriétaires est un atout reconnu par l’INAO, tout comme la qualité des bois
locaux et de leur transformation.
Vers un AOC Chartreuse
Grace au CIBC (Comité
interprofessionnel des bois de Chartreuse), présidé par Michel Becle Berland,
et au Parc Naturel Régional de Chartreuse c’est désormais chose possible pour
le massif de Chartreuse. Un massif qui s’est engagé dans cette démarche AOC
Chartreuse pour laquelle le marquage des bois est une étape clé de cette
reconnaissance que le massif espère. Il serait le premier en France à posséder
un tel label pour du bois. C’est dire la symbolique forte que représente la
pose, en juillet dernier à Saint Hilibert-d’Entremont, de la première plaquette
d’identification sur un arbre issu d’une forêt de Chartreuse et abattu dans une
parcelle déjà déclarée AOC.
Chargement d'un camion de bois au pont du Gua à Proveysieux |
Des plaquettes d’identification
En juillet 2012, Bertrand Sourd, scieur à
Saint-Pierre-d'Entremont, avait posé les premières plaquettes d'identification
sur des pièces de bois. Elles portaient le même numéro que celle apposée sur la
grume lors de sa coupe en forêt. Les menuisiers, architectes, maîtres d'œuvre…
sauront ainsi qu'il s'agit bien d'un bois de Chartreuse et qu'il a été découpé
dans l'une des quelque dix dernières scieries artisanales du massif. «
J'espère que cela nous permettra de nous démarquer, commente Bertrand Sourd,
même si on n'augmentera pas les prix pour autant ». L'argument écologique
pourra cependant jouer : un bois local nécessite moins de transport. S'il reste
encore des étapes pour obtenir l'AOC, « la démarche a déjà permis de faire
travailler ensemble 300 professionnels de la filière, se réjouit Marion
Frachisse, du Parc naturel régional.
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