Une opération de piochage du vérâtre a été
réalisée au Col de Porte ce jeudi 6 juin pour lutter contre la prolifération du vératre, une
plante toxique dans les prairies pâturées et tester l’effet de l’action
mécanique. Cette opération, menée depuis 6 ans par le Parc Naturel Régional de Chartreuse, commence à porter ses fruits.
Cette
plante d’alpage, bien connus des randonneurs et sans intérêt pastoral, est toxique pour les
hommes comme pour les animaux domestiques. Elle fleurit entre juin et
juillet. En automne, la plante perd son caractère répulsif pour le
bétail et peut provoquer des troubles digestifs importants après
consommation. Du fait de sa toxicité cette plante est non
désirée par les éleveurs. L’objectif est donc de restaurer une prairie
d’alpage et de permettre de conserver une prairie saine pour les vaches.
Étudier l’incidence du piochage mécanique
Depuis
6 ans, une expérimentation est donc en cours sur les prairies du Col de
Porte. Trois placettes ont été mises en place pour évaluer l’efficacité du
piochage à la main.
Chaque
placette a un secteur pioché et l’autre non et chaque année l’opération
consiste à comparer le nombre de pieds pour chaque secteur et la taille
de chacun.
Ce
protocole permettra d’affirmer l’intérêt de cette méthode afin de
sensibiliser les éleveurs au fait d’utiliser moins d’herbicides. Ce qui
est favorable pour la qualité de l’eau, les plantes, les vaches et la
santé des éleveurs.
Du
temps est nécessaire néanmoins pour voir un résultat significatif, mais
il semblerait qu’il y ait moins de pieds qui repoussent sur les
parcelles piochées et de plus qu’ils soient plus fins. Pour confirmer
ces pistes d’amélioration cette année des mesures de la largeur des
tiges vont être faites.
Une action collective
Cette
opération, menée par le Parc Naturel Régional de Chartreuse, permet de
créer une journée conviviale entre tous les acteurs du territoire qui
participent : les éleveurs (groupement pastoral du Charmant Som), le
gestionnaire (ONF), la Fédération des Alpages de l’Isère et le Parc
(gestionnaire du site Natura 2000 du Charmant Som).
A
cette occasion, une sensibilisation particulière à la préservation de
l’environnement peut être menée pour démontrer que des solutions
alternatives aux produits chimiques existent.
Voir aussi le reportage sur France 3 Alpes (2ème reportage)
Voir aussi le reportage sur France 3 Alpes (2ème reportage)
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