samedi 23 mai 2015

Un repas solidaire pour « revivre au Langtang »


Ce mardi 19 mai, une centaine de convives se sont retrouvés à la salle des fêtes de Proveysieux pour un repas solidaire aux sinistrés de la région du Langtang au Népal. C’est l’association « Tibétains et Peuples de l’Himalaya (TPH) » qui organisait cette soirée, une association née en 2010 et qui a, au cours des années, tissé des liens avec une petite communauté de cette haute vallée népalaise.
Les membres de TPH
TPH est organisée depuis longtemps  pour un soutien économique de ces habitants, que ce soit avec « Pagoda », l’atelier d’artisanat tibétain, ou pour cette petite agence de tourisme qui, autour de guides et porteurs, propose des treks dans cette région himalayenne.
Le 25 avril 2015, tout a basculé pour eux, habitants le Langtang. En quelques minutes, la montagne leur est tombée sur la tête et des centaines de personnes ont été ensevelies. « On a perdu des gens avec qui on a fait beaucoup de choses, qui avaient monté des projets d’avenir intéressants, notamment des guest-houses » précise Jean Gilles Marin, le président de TPH. « Notre ami Temba a perdu 29 personnes de sa famille ; le village est complètement détruit et ne pourra, de toute façon, plus se reconstruire à la même place » continue Jean-Gilles, visiblement ému.
Une centaine de personnes s'étaient déplacées
Pour aider cette communauté de villageois d’une soixantaine de personnes à laquelle les adhérents de TPH sont visiblement très attachés, l’association a donc décidé de récolter des dons, mais elle entend aussi garder la maitrise de leur utilisation. « Il faut savoir distribuer l’argent à bon escient, à partir de projets réfléchis. On ne fera pas les choses à leur place mais on vérifiera que leurs demandes soient justifiées par des réalisations tangibles. On connait un responsable local, qui est manager des ateliers et de l’agence de trek, une personne ressource sur qui les réfugiés peuvent s’appuyer. Deux autres personnes, une proche de l’administration et l’autre des milieux religieux, l’aideront dans cette reconstruction » précise toujours Jean Gilles. Il faut aussi savoir qu’au Népal, la corruption fait souvent loi, ce qui complique sérieusement les choses. Un compte autour du projet « revivre au Langtang » a été ouvert, et l’argent ne sera débloqué qu’à partir de projets décidés par les habitants.
Le stand de Pagoda et les bénévoles

« Construire et se reconstruire »
On l’a bien compris, la première chose qu’ils doivent reconstruire, c’est leur vie, c’est eux-mêmes ! Ils ont évidemment besoin d’argent pour rebâtir leurs maisons et leurs terres nourricières. Il faut aussi aider les enfants orphelins qui, étant scolarisés dans la vallée, ont tout perdu. Autant de projets que TPH essaie de mettre en place avec de l’argent pris sur les fonds de l’association, destiné à d’autres projets. Pour l’instant, les Népalais sont encore dans le deuil, avec des rites funéraires qui durent 49 jours. Ce sera sans aucun doute, une action de longue haleine.
Ce mardi, la centaine de personnes présentes pour partager le dal-bath, repas traditionnel népalais à base de riz, lentilles, légumes et épices, ont apporté leur soutien à ces sinistrés du bout du monde, présents en image dans la salle.

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