Le 9 janvier dernier, vers 5 heures du matin, les habitants d’Entremont-le-Vieux, dans le nord du massif de la Chartreuse ont été réveillés par un énorme bruit. Quand la brume s’est enfin dissipée, ils ont vu qu’il manquait un bout du Granier. Tout un pan de montagne s’était effondré, emportant avec lui une partie de la forêt. Une grosse masse, que les spécialistes ont évalué à 100.000 m3 (180 mètres de haut et 85 mètres de large), avait ravagé les arbres sur plusieurs centaines de mètres. La croix du Granier, qui domine ce sommet du Nord Chartreuse est restée droite comme un I. Elle domine toujours Chambéry et la Combe de Savoie, mais n’est plus qu’à quelques mètres du bord… Cinq mètres, avance un habitant d’Entremont-le-Vieux.
Dès le lendemain, le maire d'Entremont-le-Vieux a demandé au garde de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse de monter rapidement sur le sommet du Granier pour étudier sa nouvelle configuration. Depuis tous les sentiers d'accès au Granier ont été interdits.
Aucun dégat matériel n'est à constater, aucune habitation n’a été menacée par cet effondrement, les plus proches se situant au-dessus des hameaux de La Coche et Tencovaz.
Les scientifiques qui étudient les éboulements dans les Alpes notent qu’ils sont de plus en plus fréquents. Près de 160, spectaculaires, ont été recensés sur la chaîne alpine cet été. Ils seraient la conséquence du réchauffement climatique.
Le dernier gros éboulement du Granier remontait à 1956, face nord, selon le maire. Mais il n’était pas de cette ampleur. Et ces événements ne sont rien comparés à la catastrophe de 1248 (lire ci-dessous), lorsque le mont s’est écroulé.
En 1248, un énorme effondrement faisait près d'un millier de morts
Le 12 novembre 1248, un pan entier de ce même Granier s’est effondré et a recouvert cinq villages de boue et de rochers. Le bilan, estimé à 5000 morts, a été revu à la baisse. On estime que cette catastrophe a fait autour d’un millier de victimes. Malgré cette correction, il s’agit de la pire catastrophe naturelle de l’histoire des Alpes.
D’après les recherches et études réalisées autour de ce site, le Granier aurait été en quelque sorte prédécoupé par de larges failles verticales. Gel, dégel, précipitations, travail hydrogéologique de l’eau dans les roches calcaires : si on ne peut précisément dire quel fut l’élément déclencheur du drame, la falaise avait préalablement été fragilisée à très grande échelle. Et, d’après les estimations établies, ce furent quelque 500 millions de mètres cubes qui déferlèrent sur les villages et les terres, engloutissant une surface d’environ 30 km². Une chapelle et ses alentours furent épargnés : les religieux locaux interprétèrent le phénomène comme une intervention de la Vierge Marie. Aujourd’hui, le Sanctuaire de Notre-Dame de Myans et sa statue dorée voient passer plus de 100 000 visiteurs chaque année. Quant au massif, il fait l’objet d’une surveillance permanente, avec des capteurs qui permettent de mesurer l’écartement des failles existantes. La falaise en face Nord, haute de plus de 900 mètres, reste l’une des plus imposantes d’Europe.
Dès le lendemain, le maire d'Entremont-le-Vieux a demandé au garde de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse de monter rapidement sur le sommet du Granier pour étudier sa nouvelle configuration. Depuis tous les sentiers d'accès au Granier ont été interdits.
Aucun dégat matériel n'est à constater, aucune habitation n’a été menacée par cet effondrement, les plus proches se situant au-dessus des hameaux de La Coche et Tencovaz.
Les scientifiques qui étudient les éboulements dans les Alpes notent qu’ils sont de plus en plus fréquents. Près de 160, spectaculaires, ont été recensés sur la chaîne alpine cet été. Ils seraient la conséquence du réchauffement climatique.
Le dernier gros éboulement du Granier remontait à 1956, face nord, selon le maire. Mais il n’était pas de cette ampleur. Et ces événements ne sont rien comparés à la catastrophe de 1248 (lire ci-dessous), lorsque le mont s’est écroulé.
En 1248, un énorme effondrement faisait près d'un millier de morts
Le 12 novembre 1248, un pan entier de ce même Granier s’est effondré et a recouvert cinq villages de boue et de rochers. Le bilan, estimé à 5000 morts, a été revu à la baisse. On estime que cette catastrophe a fait autour d’un millier de victimes. Malgré cette correction, il s’agit de la pire catastrophe naturelle de l’histoire des Alpes.
D’après les recherches et études réalisées autour de ce site, le Granier aurait été en quelque sorte prédécoupé par de larges failles verticales. Gel, dégel, précipitations, travail hydrogéologique de l’eau dans les roches calcaires : si on ne peut précisément dire quel fut l’élément déclencheur du drame, la falaise avait préalablement été fragilisée à très grande échelle. Et, d’après les estimations établies, ce furent quelque 500 millions de mètres cubes qui déferlèrent sur les villages et les terres, engloutissant une surface d’environ 30 km². Une chapelle et ses alentours furent épargnés : les religieux locaux interprétèrent le phénomène comme une intervention de la Vierge Marie. Aujourd’hui, le Sanctuaire de Notre-Dame de Myans et sa statue dorée voient passer plus de 100 000 visiteurs chaque année. Quant au massif, il fait l’objet d’une surveillance permanente, avec des capteurs qui permettent de mesurer l’écartement des failles existantes. La falaise en face Nord, haute de plus de 900 mètres, reste l’une des plus imposantes d’Europe.
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