Pour ouvrir au moins quelques pistes aux skieurs et assurer l’amusement des plus petits, la station du Grand Bornand en Haute Savoie ne lésine pas sur les moyens. Des camions-bennes tout terrain emplis de neige se sont succédé du mercredi 14 décembre au lundi 19 (hors week-end) toutes les cinq minutes pour livrer leur précieuse marchandise au pied des pistes — à 1.300 mètres — et à mi-hauteur, à 1.600 mètres. La rotation démarre au lever du jour et ne s’achève qu’à la tombée de la nuit. La neige est récupérée dans la vallée toujours ombragée et glacée du Grand-Bornand, à une petite quinzaine de kilomètres ou trente minutes de camion. Cet exercice a requis au minimum 12 camions.
Outre son caractère coûteux et anti-écologique, ce défilé génère une pollution atmosphérique malvenue d’autant plus que les vallées annéciennes étaient en alerte pollution au niveau rouge depuis plus de huit jours et que la région Rhône-Alpes a imposé la limitation de vitesse sur l’ensemble de la région, notamment dans la cuvette grenobloise.
Quelle est la perspective de ce modèle économique ? C’est le troisième Noël successif sans neige que connaît la station du Grand-Bornand. La neige coûtera de plus en plus cher. Mais aucun acteur politique ou économique local n’envisage de cesser cette course effrénée et les alternatives touristiques ne sont pas encore proposées.
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