Sur Proveysieux, un budget équilibré grâce à la suppression des indemnités des élus

Après deux années difficiles et des résultats d’exercice budgétaire en fort déficit aussi bien en fonctionnement qu’en investissement, on pouvait redouter le pire en ce qui concernait le compte administratif 2018. Certains habitants, familiers de ce genre d’exercice, craignaient même la mise sous tutelle de la Commune. Ce lundi, lors de la présentation du budget principal, Christiane Raffin, le maire, a quelque peu rassuré les quelques personnes présentes dans la salle en affichant, cette fois, un bilan positif de 19 295 € en fonctionnement et de 7 657 € en investissement. Comme elle devait le préciser, « nous avons du faire de gros sacrifices ». Outre le fleurissement, les frais de buffet ou de commémoration, pris en charge financièrement par les élus sur leurs propres deniers, les indemnités du maire et des adjoints seront, cette année encore supprimées, permettant ainsi de dégager un petit matelas qui devrait garantir un budget stable jusqu’à la fin du mandat si aucun pépin imprévu ne vient assombrir ces finances. Pas de quoi faire des folies diront certains !

Pour les trois taxes d’habitation, le maire a proposé une augmentation des taux de 1,5 % pour habitation et foncier bâti, et de ne pas augmenter celui de la taxe foncière sur le non bâti. Le produit attendu de cette fiscalité directe est de 143 126 €. Dans ses commentaires, le maire a bien précisé que les taux des deux premières taxes restent bien inférieurs à la moyenne départementale. Le budget principal 2019 a donc été adopté avec 361 458 € en fonctionnement et 41 662 € en investissement. Pour l’année à venir, le gros des investissements concernera le plan d’adressage des habitations, document incontournable pour pouvoir envisager l’installation très attendue de la fibre optique, ainsi que divers travaux à la cantine et à l’école. Le compte administratif, l’affectation des résultats, le vote des taux d’imposition des taxes locales et le budget principal ont été votés à l’unanimité.

Les constructions bloquées par l’assainissement

Dans le débat qui a suivi, entre la salle et les élus, on a beaucoup parlé du PLUi qui est actuellement en discussion sur les 49 communes de Grenoble Alpes Métropole et dont l’enquête publique est en cours jusqu’au 24 mai prochain. Pour ceux qui se sont intéressés de près à ce document, il y a de quoi manifester de très fortes inquiétudes au vu du caractère très restrictif de celui-ci concernant les futures constructions. En effet, avec l’adoption du fameux PPRN (Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles) voté en octobre 2000, pour les nouvelles constructions, l’assainissement ne pourra désormais plus se faire par infiltration, mais uniquement en se raccordant à un réseau de rivière pérenne. Et le PLUi proposé par la GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) n’en reconnaît actuellement qu’un : le Tenaison ! (*)

Au vu de la géographie du territoire communal, cette mesure, si elle est adoptée, bloquera très fortement la construction de nouvelles habitations sur la commune.

Actuellement, seules les réhabilitations de logements anciens pourraient avoir l’aval des services instructeurs de la METRO. Si on veut faire un petit raccourci, plus de constructions, donc plus d’installations de nouveaux habitants et donc, à terme des effectifs scolaires en baisse ! A méditer...

Les habitants de Proveysieux sont donc très fortement incités à faire des remarques lors de l’enquête publique qui se déroule actuellement. A noter que le commissaire enquêteur sera présent en mairie de Proveysieux les mercredis 17 avril et 15 mai, de 16 h à 19 h.

(*) A noter la situation assez ubuesque de cette mesure liée à l’adoption ancienne du PPRN, car la commune voisine de Quaix en Chartreuse, n'ayant pas adopté de PPRN dispose, elle, de la possibilité de réaliser de l’assainissement avec infiltration. Cherchez l’erreur !