jeudi 16 mai 2019

Le collectif de parrainage républicain de Quaix en Chartreuse a exposé ses actions

« Ces gens qui viennent en France 
n’ont pas d’autre solution »

Mercredi 8 mai, une douzaine de personnes en lien avec le collectif de parrainage républicain de Quaix en Chartreuse ont participé à une réunion. Elles ont échangé et témoigné à propos de leurs actions d’accompagnement d’étrangers récemment venus en France.

PRADA, GUDA, OFII, Procédure Dublin, OFPRA, CDNA : pas facile, même pour un citoyen français, de comprendre les énoncés et la logique de certaines décisions administratives et politiques. Ces sigles désignent les étapes que doivent parcourir les demandeurs d’asile, pour parvenir à trouver refuge en France. Ils sont censés définir et encadrer les aventures et drames humains de gens fuyant guerres, tyrannies, exactions religieuses, racisme, famines ou épidémies. Ils ponctuent les parcours, d’une file d’attente à un guichet, d’un guichet à un bureau, jusqu’à l’obtention d’une carte de réfugié ou d’une OQTF (obligation de Quitter le Territoire Français). Rien n’est simple dans ces cas de migrations forcées. La géopolitique du malheur se déplace d’année en année. En 2016, beaucoup de gens venaient de Syrie et du Kosovo. En 2018, les gros contingents, parmi les 1 200 demandeurs d’asile répertoriés en Isère, venaient de Guinée Conakry et du Nigeria.

Michelle participait à la réunion. Militante à l’ADA (Accueil Demandeurs d’Asile) depuis 10 ans, son constat est sans appel : « D’année en année, les règlements de l’administration française deviennent de plus en plus complexes et contraignants. L’asile est confondu avec la problématique du flux migratoire. Il y a une volonté politique de ne plus accueillir, de rendre les conditions de vie des réfugiés indignes. Le gouvernement s’imagine que les gens ne viendront plus, et c’est complètement illusoire, parce que ces gens qui viennent en France n’ont pas d’autre solution ».


Didier Sartor - Article Dauphiné Libéré - Dimanche 12 mai 2019

Aucun commentaire: