samedi 22 juin 2019

La col de la Charmette actuellement inaccessible suite à des travaux sur un pont

Le pont en travaux en début du mois de juin 2019
Les week-end et jours fériés sont plutôt calmes ces dernières semaines sur le site du col de la Charmette. Le site, point de départ de randonnées vers les massifs de la Sûre et du Charmant Som, n’est plus fréquenté que par des randonneurs à pied.
Le parking étonnamment vide !
. Plus de cyclistes, plus de voitures ! La raison : un pont sur la rivière Tenaison, situé un kilomètre en aval, est actuellement en réparation depuis le mois d’avril, des travaux qui devraient se prolonger jusqu’au 26 juillet selon l’arrêté affiché.
Ce chantier sur ce pont du Tenaison est réalisé sous l’autorité de la METRO. Depuis 2017, la collectivité territoriale a récupéré l’entretien des voies communales et départementales, mais a aussi en charge les ponts, passerelles et murs de soutènement intégrés à ces voiries, soit pas moins de 1600 ouvrages d’art sur son territoire de 49 communes ! La plupart d’entre eux, de faibles ampleurs, se trouvent sur les « petites communes » de la METRO comme ce pont, situé sur le CD 105 qui relie Saint-Egrève au col de la Charmette, via la commune de Proveysieux.
Pancarte à la sortie de Pomarey

 

Ces travaux posent des problèmes d’accès aux randonneurs et cyclistes, particulièrement nombreux cette fin de printemps, mais aussi aux alpagistes qui, chaque été, montent leurs troupeaux de génisses sur les plateaux de la Sûre. Ne pouvant attendre la fin juillet, les éleveurs de la coopérative « Les Gentianes », sont montés le samedi 15 juin, choisissant l’itinéraire Nord du col de la Charmette, au départ de Saint Laurent du Pont, dans la vallée du Guiers Mort, pour rejoindre le point de départ de la transhumance. Une logistique qui avait déjà été mise en place en 2013, à cause d’un affaissement de la route qui était, du coup, limitée aux tracteurs et camions transhumants de moins de 3,5 tonnes.

Un axe économique pour le transport du bois
Les Proveysards sont plutôt satisfaits de voir que la METRO ait pu dégager des fonds pour l’entretien de cet axe, reconnaissant son rôle économique, notamment les propriétaires forestiers et sylviculteurs qui, bon an mal an, descendent près de 2 000 m3 de bois, selon un des propriétaires. Si l’on ajoute les coupes faites sur la forêt domaniale, une des plus grandes des Alpes, c’est près de 4 000 m3 de bois qui transitent sur cette route les grosses années. Ce fort tonnage avait d’ailleurs poussé élus et techniciens (*) à installer un portique de 4 mètres, en amont du hameau de Pomarey, à l’automne 2014, limitant ainsi à 40 tonnes la charge des camions grumiers, nombreux tout au long des saisons d’exploitation forestière.
Le portique pour limiter le tonnage des camions
L’entretien et l’investissement de la METRO sur les ouvrages d’art de la route de la Charmette sont toujours conditionnés à une limitation du tonnage des camions pour une pérennité de ceux-ci. Pour les travaux sur ce pont, 115 000 € ont été investis par la Collectivité pour cette opération.

(*) A cette époque, c’est la Département de l’Isère qui était en charge de ces infrastructures.


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