Sophie a animé la soirée organisée par France Nature Environnement Isère |
Dans ce dernier opus, le cinéaste a voulu poursuivre l’aventure avec le loup et la faune sauvage. Il a donc décidé, au terme de trois années extraordinaires passées dans l’intimité d’une meute de loups, de quitter ce territoire qu’il connaît si bien pour y avoir grandi, de laisser ces animaux pour un voyage vers l’inconnu, vers de nouveaux territoires et espaces disponibles que les jeunes loups devront s’approprier. S’en suit une randonnée pédestre à travers le massif alpin, des Hautes-Alpes au Trièves, du Taillefer à Belledonne et aux Préalpes pour atteindre le Jura où l’espèce n’est plus présente depuis des décennies.
Un
road-movie dans les Alpes
Ce voyage d’un observateur curieux, « c’est le début d’un chemin, d’un questionnement, une quête naturaliste et philosophique qui me conduira encore plus près des mystères du monde sauvage », comme aime à le préciser Jean Michel Bertrand. Tout se déroule ainsi comme un road-movie entre vallées sauvages et zones urbanisées des Alpes, pour se terminer dans une cabane perdue au fond d’une forêt Jurassienne avec les lynx.
La technique cinématographique – prises de vues par drones et caméras automatiques – nous permet d’être au plus près du naturaliste, dans sa quête et sa découverte de l’écologie de l’espèce. Un beau voyage, de belles images agrémentées par la musique originale d’Armand Amar ont transporté les spectateurs. Sortie en salles, à La Vence Scène et ailleurs le 15 janvier 2020.
Après
la projection, et pendant plus d’une heure, les spectateurs ont pu
interroger le cinéaste, très à l’aise avec ce public entièrement dévoué à
sa cause, sur la défense des grands prédateurs et du loup en
particulier. Avec « Marche avec les loups » et dans ses commentaires,
Jean-Michel Bertrand a décidé de s’engager et, à sa manière, avec ses
caméras, diffuser des propos qui sont loin de faire l’unanimité au sein
de la ruralité, mais aussi du monde politique qui n’assume pas toujours
ses positions. Le retour de cette faune sauvage qui avait totalement
disparu dans les années 60/70 est pour lui un immense bonheur et un
espoir. Il est par contre très pessimiste quant à l’avenir de notre
planète face au dérèglement climatique, un phénomène qui, à son sens,
devrait bouleverser les équilibres. Jean-Michel Bertrand entend bien
poursuivre son parcours pour défendre ses idées auprès du public.
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