lundi 22 juin 2020

Une première quinzaine de juin pluvieuse avant une phase quasi-caniculaire

Pour ceux qui n'auraient pas bien suivi, on a bien affaire à une dérèglement climatique depuis quelques mois. Après un hiver sans froid et sans neige, on a pu heureusement confiner sous un soleil radieux, avec une chaleur inhabituelle, et c'est tant mieux ! Notre moral et nos jardins ont apprécié. ..
Mais depuis début juin, le ciel fait grise mine avec des températures largement en-dessous des moyennes saisonnières et de la pluie, beaucoup de pluie...
Plus que d'habitude, ce n'est pas certain. C'est souvent à cette époque de l'année que les hauteurs d'eau sont les plus abondantes, plus qu'en hiver selon Romma (Réseau d’Observation Météo du Massif Alpin). Bon, c'est vrai qu'en Chartreuse on a été bien servis : 145 mm à Proveysieux, un peu plus qu'en Vercors (137 mm à Lans-en-Vercors), un peu moins qu'en Belledonne (161 mm à La Ferrière). Record pour la Chartreuse centrale avec un total de 289 mm relevé à Saint-Christophe-sur-Guiers, (il a plu tous les jours de la première quinzaine de juin), ...presque autant que durant les quatre premiers mois de l’année.
Reste que cette année, les cumuls de pluie depuis le 1er juin atteignent déjà de une à deux fois la normale mensuelle en moins de 15 jours.



A proveysieux ?
Pour des statistiques beaucoup plus locales, on est ici aussi, en-dessous de la moyenne. Malgré ce début juin pluvieux, il manque encore 100 mm pour atteindre la moyenne des dix dernières années pour le premier semestre : 550 mm en 2020 - 653 mm de moyenne sur les 10 dernières années. À priori, faut pas attendre plus d'ici le 1er juillet.

Une sécheresse cet été ?
Suffisant pour éviter la sécheresse cet été ? Pas certain. La faiblesse du niveau des eaux souterraines, comme la nappe de l’Est lyonnais, ne permet pas d’écarter cette hypothèse. « Vers le département du Rhône, on cumule un très léger déficit des nappes profondes et un léger déficit des sols superficiels, donc tout n’est pas encore revenu à la normale », indique Météo France, dans un secteur « structurellement tendu en ressource en eau. » Des contrastes qui pourraient s’accentuer dans les prochaines semaines, les prévisions météo indiquant un été chaud et sec pour le sud de la France, Alpes y compris.
Avant que l’été n’arrive, l’autre bonne nouvelle vient des sommets où l’enneigement est encore important en altitude (2,68 m de neige à la station des Écrins). Les récentes chutes et les températures sous les normales saisonnières devraient permettre de faire durer encore un peu ce stock, dont la fonte va ensuite alimenter les grands cours d’eau isérois (Rhône, Isère, Drac…).

Un début de canicule fin juin

De l'air de plus en plus chaud en provenance du sud du continent devrait gagner l'ensemble du territoire la semaine prochaine (ce sera l'été !) : résultat, il fera chaud, voire très chaud, voire très très chaud. Rappelez vous, en 2019, on avait déjà eu une première semaine de canicule fin juin...
Météo France indique que : "Le champ de pression sera de plus en plus élevé et de l'air très chaud en provenance d'Espagne pourrait progressivement gagner tout le pays. Le temps devrait généralement être sec, ensoleillé et de plus en plus chaud". Ainsi, pour la journée de mercredi 24 juin, la moyenne des températures pourrait être proche de 31 °C sur la moitié nord, 32 °C sur la moitié sud. Il n'est pas exclu que le seuil des 35 °C soit localement atteint avant la fin de semaine.

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