Fort du succès de la sortie patrimoniale de 2022 qui avait permis à une centaine d’habitants de découvrir la scierie et le moulin du village, les membres de la commission sont cette année partis sur les pentes de la montagne du Sac, sur les sites d’extraction des carrières de lauzes.
Plus de trente personnes ont découvert les traces de ces exploitations qui ont perduré jusque dans les années 1920. Il faut monter jusque vers 850 mètres d’altitude pour trouver les premiers fronts de taille et les débris et l’on imagine aisément les problèmes de transport pour véhiculer ces dalles jusqu’à leurs lieux d’utilisation, en traîneaux puis en chars à bœufs toujours prêts à verser, dans des chemins pentus. Les lauzes étaient utilisées pour des marches ou seuils d’escaliers, des couvertures de murs ou des bassins. On peut en voir quelques exemples encore sur certains bâtiments du village, mais aussi à Saint-Égrève comme couverture du château du Muret. La mémoire locale se rappelle aussi des bordures de tramway quand ses anciennes lignes parcouraient la plaine. Laurent Surmely, grâce à son savoir d’historien du patrimoine, a aussi pu retrouver une facture d’un fabricant de papier à Rives datant de 1854.
De ces carrières, il reste quelques mazots, des bâtiments de petite taille qui servaient sans doute d’abri ou d’entrepôt pour les outils. Ainsi, les visiteurs du jour ont pu en découvrir deux, restaurés dans la fin des années 1990, déjà par des bénévoles, sous l’autorité de Jean-Pierre Roche qui avait proposé ses connaissances professionnelles de charpentier.
Les organisateurs de la sortie ont étendu leur sortie d’un jour et leurs propos à d’autres sujets liés à la découverte du patrimoine, qu’il soit naturel ou construit, puisqu’on a pu successivement faire des haltes auprès d’une des granges du versant et d’une tufière calcaire tout en découvrant faune et flore et lecture du paysage.
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