samedi 1 juin 2024

On l’appelait Ziquet…

Il s’appelait Louis Andrevon, mais pour tous les Proveysards, c’était Ziquet, un surnom qu’il avait depuis sa plus tendre enfance et qu’il portait avec fierté. Il nous a quittés en cette fin mai, à l’aube de son 80e anniversaire. 
 

Membre de plusieurs associations proveysardes, dont « Rencontres et Loisirs », dont il fut le président pendant dix ans, mais aussi de « L’Echo de Proveyzieux », où il rédigeait des recettes (La recette du chef Ziquet), sucrées et salées, plus caloriques que diététiques, mais toujours délicieuses et recherchées.  
 
Il était apprécié de tous pour son humour, sa bonhomie, son enthousiasme, sa générosité. Les membres de l’Echo se rappellent tous de ses bugnes, qu’il amenait en quantité lors des assemblées générales de l’association et des rissoles de la foire du 1er mai… 


Il y a une trentaine d’années, avec quelques habitants, il avait décidé de remettre en route le four du Mollard et d’y cuisiner pains et autres recettes de son cru. L’idée plut et fut le départ à plusieurs animations et fêtes autour des fours du village. Enthousiasmé par cette initiative, ses voisins ne tardaient pas à le nommer maire… de la Commune libre du Mollard ! La plaque, non officielle, est toujours présente au cœur du hameau...


Il avait aussi accordé quelques mots à l’Echo, lors de la publication d’un livre rassemblant les recettes publiées dans la revue locale : « La cuisine, et plus particulièrement la pâtisserie, j'y suis tombé dedans quand j'étais tout jeune. A l'époque, nous habitions une ferme à Virieu sur Bourbre et j'allais aider ma tante qui tenait un hôtel-restaurant. J'adorais déjà confectionner des gâteaux. Puis à 14 ans, j'ai eu envie de quitter ma campagne perdue pour aller à la ville. J'ai trouvé un emploi à la pâtisserie De Belval à Grenoble où j'ai travaillé pendant plus de 30 ans. À 47 ans, j'ai arrêté pour m'occuper de mes enfants. C'est à partir de ce moment-là que j'ai intégré l'Écho de Proveyzieux pour écrire notamment des reportages sur les châteaux de l’Isère et sur l’histoire des Chartreux, puis publier des recettes ».  
 
Lors de la cérémonie d’hommage qui a eu lieu en cette fin mai, il avait demandé à ce qu’on l’applaudisse lors de la sortie du cercueil de l’église, comme les artistes… Son cercueil était par ailleurs recouvert du drapeau savoyard, une région dont il était originaire et encore très attaché, du village d’Ecole en Bauges plus précisément.
Dans une courte intervention au cours de la cérémonie, Betty Raffin, au nom de « Rencontres et Loisirs », lui rendait hommage : « …il restera de toi, Bernadette et les enfants qui seront là pour dire : Il était là, il est ici. »

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