La fête de la pomme 2015 : un bon cru !



La recharge du broyeur                                                                    



La mise en bouteille



La décharge du pressoir

Les animateurs de la fête et de l'association du verger-conservatoire

Il y a encore quelques semaines, les animateurs de la fête de la pomme étaient un peu inquiets ; non pas sur la fête elle-même, mais plutôt sur la quantité de fruits qu’ils allaient pouvoir récolter cette saison. « Dans nos vergers de montagne, on compte une année bonne sur deux », précise Albert Pelloux, présent dans l’association depuis la première heure. C’était donc une année « moins bien », mais avec quand même 5/600 kg de récolte. « On en a beaucoup trouvé dans les environs, sur Quaix et Proveysieux, et ce matin, grâce à la générosité des voisins, on se trouve avec deux tonnes de fruits, une quantité largement suffisante pour la fête ».
La fête de la pomme, 18ème du nom, s’est déroulée ce dimanche avec un public toujours fidèle à cette animation automnale. Construite autour du verger conservatoire, c’est une association sympathique qui marche bien. Il y a là toute une équipe de bénévoles autour de Christian Fontaine, heureux et content de se retrouver pour cette fête, mais aussi pour les activités menées autour, comme la greffe en salle ou la taille des arbres.
La fête de la pomme, c’est aussi une rencontre entre des exposants de produits de qualité, artisanaux et régionaux, chacun amenant son savoir-faire. C’est une association avec le Sou des Ecoles de Quaix en Chartreuse qui, cette année encore, proposait un repas traditionnel dont les bénéfices permettront de financer des sorties scolaires.
Mais c’est surtout pour le vieux pressoir que les familles sont venues. Toute la journée le breuvage a coulé à flots. Il y avait aussi ce spécialiste en "pomologie" (voir encadré) qui, à l’aide de ses vieux grimoires répondaient aux questions perfides des habitants, souvent néo-ruraux, et donc peu au fait de la culture des fruits à pépin.
Une journée sans pluie, mais aussi sans soleil. L’association donne rendez-vous au printemps pour la séance de taille.



Pascal Burdin, spécialiste en pomologie

La pomologie, tout un art !
Pascal Budin est spécialiste en pomologie (*), cette partie de l’arboriculture qui concerne les fruits comestibles. Technicien agricole de formation, il est passionné par tout ce qui est recherche et conservation de fruits anciens.
Actuellement paysagiste dans la région viennoise, il favorise les anciennes variétés. Il a aussi été en contact avec « les croqueurs de pommes », une association nationale qui milite pour la sauvegarde des variétés fruitières régionales en voie de disparition.
Ce dimanche, il était là pour donner des conseils, identifier les fruits que les visiteurs lui apportaient, mais aussi répondre aux problèmes de maladie qui affectent les arbres. « Pourquoi mon arbre a perdu toutes ses feuilles cette année ? » lui demande justement un visiteur, visiblement inquiet. « Si on m’emmène des pommes, et si c’est une variété connue et recensée, je peux la déterminer. Je regarde la taille, la forme, la couleur ; ces paramètres sont ensuite traduits en chiffres, ce qui me permet d’identifier les 2/3 des variétés.

Un stand de vente

Mais toutes ne sont pas décrites, notamment ces espèces de montagne en complète régression », poursuit Pascal.
Grâce à l’association du Verger Conservatoire du Balcon Sud, mais aussi à quelques pépiniéristes passionnés, la culture de ces pommiers et poiriers anciens pourra être diffusée et sans doute perpétuée pour les futures générations.

(*) Pomologie : vient de pomone, fruit en latin. Elle concerne plus précisément la culture des fruits à pépins (pommes, poires, coings, nefles). On parle aussi de drupologie pour les fruits à noyaux (pêches, abricots, cerises), de citrologie pour les agrumes et de nucilogie pour les fruits secs.