samedi 2 juin 2018

En conseil municipal, débat entre conseillers sur PLUI et PADD, des sigles qui nous embrouillent

Yannick Ollivier a exposé le PADD
La plus grosse partie du dernier conseil municipal de Proveysieux était consacrée à la présentation du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal). Pour l’occasion, et pour éclaircir les décisions et votes des conseillers, Christiane Raffin, le maire, avait invité Yannick Ollivier, vice-président de la METRO en charge de l’élaboration du PLUI, par ailleurs maire de Saint Martin le Vinoux.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sujet est des plus ardus, tant il est difficile de s’y retrouver entre les différents plans (PLU, PLUI, PPRN ou PDU), programme (PLH), projet (PADD) et autre schéma (SCoT), des documents dont les compétences se croisent et se complètent avec des sigles que semblent bien connaitre les élus, mais dont il est vraiment difficile de comprendre les tenants et les aboutissants.
Les élus du conseil, disposant pourtant d’un document de 86 pages, n’ont que très peu participé au débat pour lequel ils étaient pourtant invités à échanger avec le représentant de la METRO. On ne reviendra pas ici sur le contenu de ce document, l’équivalent du DOB communal (Débat d’Orientation Budgétaire) qui doit être voté dans les 49 communes de la METRO dans les prochaines semaines. En gros, il définit les grands enjeux stratégiques que la METRO ambitionne de mettre en place sur la période 2018-2030.
« Il faut que tout bouge pour que rien ne bouge », précisait Yannick Ollivier, reprenant une phrase du film de Visconti « Le Guépard »… A travers de nombreux exemples de mise en place de projets comme le Parc d’Oxford à Saint Martin le Vinoux, le plan d’urbanisation ou contrat de ligne du tram E, l’orateur a essayé d’expliquer et surtout de convaincre les élus et les quelques habitants qui s’étaient déplacés pour s’informer sur ce sujet complexe.

Un public plus fourni qu'à l'habitude pour ce sujet

Le débat qui s’en est suivi, ouvert aux seuls élus du conseil - au grand dam des habitants qui auraient bien interpellé le représentant de la METRO - , s’est surtout porté sur les problèmes de constructions futures sur Proveysieux : « Il y a iniquité entre les communes » précisait Christiane Raffin, « Pour l’assainissement, on nous impose de prolonger les canalisations jusqu’au ruisseau Tenaison, ce qui n’est techniquement pas possible, ni finançable… Selon le projet de PLUI proposé, tout le Centre-bourg de Proveysieux, pourtant en zone U, serait inconstructible, ce qui pourrait poser des problèmes pour les nouvelles familles désireuses de s’installer. Avec un Plan des Risques qui gelait déjà pas mal de foncier, on va fermer complètement la construction… », rajoutait l’édile, visiblement dépitée… Ménageant la chèvre et le chou, M. Ollivier a essayé de répondre au maire, promettant de porter à connaissance et défendre les intérêts et les besoins de la commune. Fort de ce débat, les élus ont pris acte de la présentation du PADD du PLUI de la METRO à l’unanimité.

Tarifs de la cantine et de la garderie

Dans la première partie du conseil, les élus ont reconduit les tarifs du restaurant scolaire selon les termes d’un marché établi avec la société Trait’Alpes et ceci selon le quotient familial des familles. De même, les tarifs de la garderie scolaire ont été votés pour l’accueil périscolaire du matin et du soir pour la rentrée 2018. Il est à noter que la commune de Proveysieux a décidé de modifier les rythmes scolaires des enfants et de revenir à la semaine de quatre jours dès la rentrée 2018.
Le conseil a également voté sa contribution au SIVOM du Néron, pour un montant de 1347 €. Rappelons que, contrairement aux grosses communes de la vallée, cette contribution est prise directement sur le budget communal.
Enfin, les élus ont voté le projet de PDU (Plan de Déplacement Urbain), un document obligatoire qui définit les principes d’organisation de la mobilité de demain pour personnes et marchandises, ceci pour les 444 000 habitants des 49 communes de la METRO. Une enquête publique devrait suivre d’ici la fin de l’année.

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