samedi 18 janvier 2020

Et si le dérèglement climatique arrivait plus rapidement que prévu ? Des données qui interrogent...

Depuis novembre, on cherche désespérément l'hiver. Décembre a été doux, janvier semble être dans la continuité. Certains météorologues vont même jusqu'à dire que l’hiver est derrière nous, annonçant des mois de février et mars doux et secs. "Ils ont déjà du mal à prévoir trois jours à l’avance, alors trois mois..." diront certains j'ai des doutes...! Ceci dit les semaines passent et on ne voit rien venir.
Données et constat...

La décennie 2010-2019 a également été la plus chaude depuis le début des mesures
En 2019, la température a atteint 0,6°C de plus que la moyenne de la période 1981-2010. L'année se classe deuxième la plus chaude après celle de 2016. Il a fait plus de 20 °C à Grenoble la semaine précédant Noël, un niveau proche des records de décembre 1989. Et même 14°C à 1 000 m, à Chamonix. A Val d'Isère, pourtant situé à 1800 mètres d'altitude, cette même semaine de Noël, les températures sont restées positives, nuits comprises...
Depuis cette fin d'année, les vents du Sud et la pluie ont carrément lessivé le manteau neigeux qui pouvait laisser quelque espoir aux station de ski de moyenne altitude. Résultat : le tableau de l’enneigement se contraste fortement autour d’une limite qui oscille autour de 1 500 m d’altitude.
On parle de réchauffement climatique. Dérèglement climatique serait un terme plus approprié, sachant qu'on n'est pas à l'abri d'une grosse chute de neige qui donnerait du grain ) moudre à tous les climatosceptiques. On est très loin des saisons comme on les a connues il y a quelques décennies...

Les glaciers en recul
Le GIEC vient de sortir un nouveau rapport alarmant fin septembre. Consacré aux océans et à la cryosphère il préfigure 50 à 90 % de neige en moins à la fin du siècle. Une étude Météo France Irstea sur la viabilité des stations prévoit qu'à peine 15 % tournerait grâce à la neige de culture si on ne réduit pas nos émissions. Dans nos montagnes alpines, les glaciers sont toujours en souffrance. Ainsi, le Glacier Blanc dans les Hautes-Alpes a perdu 1 km depuis 2000, déplorant cet été une fonte pire qu'en 2003. Plus près de nous, le glacier de Sarennes à l'Alpe d'Huez devrait disparaître dans 2 ans et même les plus grands du Mont-Blanc, Argentière et Mer de Glace perdrait 80 à 100 % de masse en 2100.

Un changement climatique plus rapide que prévu
Ces températures anormalement hautes nous rappellent les deux gros épisodes de canicule de 2019 : le premier en juin, faisant tomber le record historique de chaleur en France avec 46°C dans l’Hérault ; et le deuxième fin juillet. Le mois de décembre 2019 est d’ailleurs à l’image du reste de l’année. Avec une moyenne nationale établie à 7,8°C selon Meteonews, c’est le troisième mois de décembre le plus doux dans l’Hexagone, devancé seulement par décembre 2000 (8,3°C) et décembre 2015 (9,6°C). Ainsi, la température moyenne annuelle nationale a atteint 13,28°C pour une normale de 12,30 °C, rappelle Meteonews. Depuis 1946, seules les années 2014 (13,46°C) et l’année record de 2018 (13,49°C) dépassent ce chiffre. Ce qui en fait la troisième année la plus chaude. Et pour Meteonews, en prenant en compte les relevés anciens de certaines stations météo historiques, il s’agit de la troisième année la plus chaude depuis l’an 1665 ! À l’échelle mondiale, l’année 2019 a été la quatrième année la plus chaude, avec une moyenne de 14,73°C. Les trois autres records datent tous de la dernière décennie : 2016, 2015 et 2017. Comme en France…
(à suivre...)




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