Chartreuse : deux randonneurs secourus en montagne... ils sont donc verbalisés

Deuxième accident de randonneurs indisciplinés ou inconscients, toujours en Chartreuse !

Décidés à ne pas respecter le confinement imposé par l’épidémie de coronavirus depuis le 17 mars, deux jeunes hommes originaires de la région chambérienne ont été secourus, ce jeudi, par la CRS Alpes, alors que l’un d’eux venait de se blesser lors d’une randonnée en montagne. L’occasion de rappeler que de telles sorties sont interdites car elles mettent à mal les effets attendus du confinement, qu’elles créent un surcroît de travail pour les équipes médicales déjà très occupées par l’épidémie de covid-19 et qu’en plus de cela, elle mobilisent un hélicoptère qui pourrait servir à des transferts de malades.
C’est un jeune homme de 22 ans qui a donné l’alerte vers 16h30 ce jeudi. Car celui qui l’accompagnait en randonnée sur l’emblématique plateau du Granier en Chartreuse venait de tomber dans un lapiaz (crevasse formée dans la roche calcaire) après qu’un pont de neige a cédé sous ses pas. La victime, âgée de 27 ans, a fait une chute d’une quinzaine de mètres, avant de s’immobiliser en position précaire. Invisible de son compagnon de randonnée, elle pouvait toutefois se faire entendre.

135 euros d’amende pour les deux jeunes hommes

Dès l’alerte donnée, les secouristes en montagne de la CRS Alpes se sont rendus sur les lieux de l’accident avec un médecin du Samu à bord de l’hélicoptère de la sécurité civile. Le jeune homme, blessé à la tête, a été médicalisé et coquillé dans la crevasse, avant d’être treuillé et installé à bord de l’hélicoptère qui l’a conduit à l’hôpital nord. Ces jours n’étaient semble-t-il pas en danger.
Un secours qui se termine a priori plutôt bien donc, mais après lequel le patron de l’unité de secours de la CRS Alpes, le capitaine Laurent Jaunatre, a tenu à rappeler quelques principes en cette période de confinement. « Ce n’est pas parce qu’il y a eu un blessé que ces deux jeunes hommes vont échapper à l’amende de 135 euros chacun. Car ils n’ont pas respecté le confinement et l’un d’eux se retrouve à encombrer les services hospitaliers à un moment où ils n’ont vraiment par besoin de cela », a indiqué le capitaine Jaunatre au Dauphiné Libéré ce jeudi soir.
Le numéro 2 de la CRS Alpes explique également que les hélicoptères de la sécurité civile sont susceptibles, « comme cela a été le cas ce jeudi même, de transporter des malades atteints du covid-19 et qu’après un tel transport, la machine est immobilisée pendant trois heures pour une opération de désinfection complète. »
« Pendant un moment donc, nous n’avons eu qu’un seul hélicoptère ce jeudi après-midi », ajoute le capitaine.

Article DL 26/03/2020