Gros succès pour la Nuit de la salamandre proveysarde

Jean-Luc Grossi lors de sa conférence

Depuis 2012, la LPO Isère (Ligue de Protection des Oiseux) organise tous les deux ans, la « Nuit de la Salamandre », en alternance avec la « Nuit de la chouette ». Cette année, l’association avait choisi la commune de Proveysieux pour cette animation.

A l'occasion de cette 4ème édition, une soixantaine de personnes (dont une dizaine de jeunes) s’étaient déplacées pour venir écouter la conférence de Jean-Luc Grossi, spécialiste de ces reptiles-amphibiens, espèces dont beaucoup font partie des animaux mal-aimés.

L'animal est resté très discret pour la sortie de prospection

La salamandre, puisque c’est bien d’elle qui s’agissait ce soir-là, a longtemps été la source de nombreuses légendes. Ne lui attribuait-on pas, notamment, le pouvoir de résister au feu ! « La salamandre, selon Pline, est un animal si froid que rien qu’à toucher le feu il l’éteint comme le ferait de la glace. ». Jean-Luc Grossi, a travers un montage scientifique et didactique, a tenu à rétablir des vérités et donner à chacun l'occasion de découvrir et d'enrichir ses connaissances sur l'espèce.

On apprit ainsi que, comble d’un amphibien, elle ne savait pas nager. Cet animal, indolent, placide et inoffensif est aussi incapable de fuir, et se fier à ses couleurs aposématiques (qui signifient un danger ou un mode de protection reposant sur les couleurs jaune et noire). Elle reste souvent immobile lorsqu’elle est surprise dans son environnement habituel, ce qui explique sans doute pourquoi elle est très souvent victime de la route.

Une soixantaine de personnes a participé à cette "Nuit de la Salamandre".

Après cette projection très instructive, la soirée s’est poursuivie à l’extérieur, dans l’espoir de débusquer l’animal dans son biotope naturel, alors qu’elle vient juste de sortir de sa léthargie hivernale. Malheureusement, les températures très peu clémentes de cette fin de semaine, voisines de 0°, n’avaient pas incité les batraciens à une aventure périlleuse. Cette sortie de terrain aura tout de même été l’occasion de découvrir une grenouille rousse, sur laquelle se sont rabattus les herpétologues d’un soir.